J'aime beaucoup cette interview très vivante et très riche d'Arouna Lipschitz au congrès de Reims en 2012.
Comment vérifie-t-on que l'amour se transforme en compétence amoureuse?
Le discours d'Arouna se situe au carrefour de la philosophie, de l'initiatique, de la psychanalyse, du spirituel et du quantique.
Après des années d'études, d'expérimentations et de réflexions, elle nous présente une vue large et polyvalente de notre cheminement, une vue à la fois complexe et claire.
Elle nous propose trois champs d'expérimentation, un peu comme une progression, sachant que nous les pratiquons parfois simultanément.
Le champs psychanalytique nous permet de comprendre nos blessures, nous sommes dans une causalité linéaire. La responsabilité de ce qui nous arrive est extérieure à nous et nous sommes victimes de nos traumatismes.
Quand nous commençons à nous intéresser au champ initiatique, nous passons à une quête de sens, nous comprenons que nous sommes à l'origine de toute chose, et nous passons de ce qu'Arouna nomme "l'accusalité" à la responsabilité. Les causes deviennent alors les effets et l'autre "est le miroir d'un inaccompli à accomplir dont je suis à l'origine".
Si le premier champ peut nous maintenir dans une position de victime, le second risque de nous enfermer dans une quête de sens sans fin.
Dans les deux cas de figure nous sommes dans un présent tourné vers le passé, dont le futur est absent.
Avec le champ quantique, c'est une nouvelle étape et l'accès à un nouvel espace où nous allons pouvoir co-créer et être les créateurs de notre futur.
A une condition : "de nettoyer nos résistances au plaisir".
En effet, la toile suprale, (l'espace akashique, la matrice du cosmos), ne comprend pas la négativité, qui est une logique de la pénurie, puiqu'elle est abondance et amour. C'est le lieu de tous les possibles que l'on peut créer par le langage de l'intention, appuyé sur nos valeurs et enraciné dans notre désir exprimé par un "je veux" et non pas un "je ne veux plus".
Le frein majeur à l'accomplissement de ces possibles ? Le manque d'amour de soi.
Comme un cercle qui se boucle, nous retournons au champ premier de la psychanalyse/psychologie et de nos blessures à guérir.
Mais nous devons aussi nettoyer nos peurs à la vastitude de qui nous sommes, à notre grandeur, à notre capacité d'aimer.
Dans cette maturation, nous pouvons, sans culpabilité, continuer à nous accompagner sur les plans émotionnel, intellectuel et quantique, sachant qu'à chaque instant "nous faisons de notre mieux" et que nous ne devons pas abandonner notre rêve, même dans les pires moments.
Car Arouna nous dit : "Le rêve est à portée d'intention".
MT