Pour traverser les pires moments de la vie, que conseillait saint Silouane, l’un des plus grands spirituels de la tradition orthodoxe ? En tous cas pas de prier – comment prier quand on n’est plus en relation, quand dans son intériorité on n’a plus personne à qui s’adresser ?
Et là aussi, sa parole vaut pour tout être humain, quelle que soit sa croyance ou son incroyance – « Tiens ton souffle en enfer et ne désespère pas ! » : tu as le sentiment que plus rien ne tient ni ne te tiens, mais il reste ce souffle qui te traverse et te garde néanmoins en vie : concentre-toi sur ce souffle, inspire cet air qui te vient d’ailleurs et, en expirant, chasse ce qui t’encombre et t’étouffe ! Tu ne nies pas l’enfer où tu te trouves ; tu ne cultives pas la pensée désespérante que rien d’autre n’existe : tu mets toute ton attention sur ce souffle ténu mais têtu qui te parle encore de la vie.
Et c’est à travers ton corps que le souffle d’une Présence va te parvenir peu à peu à mesure que la paix t’envahira.
Lytta Bassest, Ce lien qui ne meurt jamais
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