Lorsque tu es en face de l’Ange, sache-le. Ils sont derrière les écluses des nouveaux courants de la vie. Et ils attendent… Ils attendent qu’on leur demande le geste de les ouvrir. Mais personne ne demande.
(…)
Les Anges sont comme une femme enceinte des miracles de la vie. Elle ne peut pas accoucher si personne ne demande ces miracles. Les Anges souffrent, c’est leur plus grande souffrance, de ne pas pouvoir TOUT donner. Les pauvres, ils attendent la demande de « l’impossible ».
Tu es le porte-parole de la création.
Tu ignores ta royauté humaine.
Pourquoi ne demandes-tu pas TOUT ?
A cause de l’humilité du ver de terre,
De ta modestie fatale.
Demande !
Il n’y a qu’à demander.
En face de l’Ange, tu as le sentiment de pouvoir marcher sur les eaux. Et bien ! désolée, c’est vrai, c’est possible.
Et si tu demandes : « Que tous les autres marchent sur les eaux »,
TU T’APPROCHES ALORS DE LA VRAIE MESURE DU « DONNER » DE L’ANGE.
En face de l’Ange, tu n’es pas fleur : TU ES PRINTEMPS.
C’est la seule mesure que l’Ange attend de toi.
Et c’est dans ta demande impossible qu’il te reconnaîtra.
Gitta Mallasz, dans « Le testament de l’Ange », Bernard Montaud
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