Mon coeur se serre au départ de cet homme, qui a tant chanté, tant fait rêver, qui me fait tant vibrer par ses chansons et sa voix...
Même si l'homme va nous manquer, ce qu'il laisse est éternel...
Merci merci merci pour tout cet héritage, merci pour cette vie dédiée à la musique et à la poésie, merci à tous les poètes qui nous reconnectent sans cesse au sensible...
Au revoir Leonard, car ce n’est pas un adieu, puisqu’à chaque fois que je voudrais convoquer ta présence, il suffira d’écouter une de tes chansons parmi les centaines que tu as écrites.
Il suffira de fermer les yeux, pour me souvenir de ton regard d’ébène, de ton visage toujours un brin nostalgique, de ta longue silhouette qui a traversé les époques, qui a traversé les âges de la vie sans perde l’essence du poète que tu étais et qui n’a jamais cessé d’écrire, de chanter, de se produire, là où tant d’autres étaient à la retraite, là où tant d’autres ont renoncé au mouvement, au partage, à la création.
Merci d’avoir fait de ta vie un don à travers tes chansons, où tes états d’âmes pouvaient devenir universels, d’être venu soulever les voiles en chacun pour toucher le cœur et l’émotion et d’avoir accroché des rengaines sur mes lèvres, ces petits airs lancinants qui me rendaient nostalgique et me donnaient le blues, comme une contagion que tu transmettais, un p’tit virus contre lequel je n’avais même pas envie d’être immunisée.
Merci d’avoir été si grand, et de m’être apparu toujours si familier, comme faisant partie de mon univers, puisque si souvent ta voix résonnait dans ma maison.
Merci d’avoir été un homme en chemin, cherchant les mots, cherchant le corps des femmes, cherchant la spiritualité, et n’oubliant jamais Marianne, ton « éternel amour », comme un point d’ancrage, comme un centre à partir duquel tu as continué à voyager, sur d’autres chemins et vers d’autres poésies…
« Nous sommes arrivés au point où nous sommes si vieux, nos corps tombent en lambeaux, et je pense que je te rejoindrai bientôt. Sache que je suis si près derrière toi, que si tu tends la main tu peux atteindre la mienne ».
Tu avais annoncé il y a quatre mois ton départ prochain lorsque Marianne est partie, était-ce comme une promesse ?
Elle t’a peut-être pris au mot et tendu la main pour ta dernière nuit ?
Seules vos âmes connectées ont la réponse dans le silencieux mystère des départs…
MT
Un petit texte que j'ai écrit
avec quelques uns des titres de ses chansons :
Like a Bird on the wire, I was Passing Through in The Smokey Life, dressed in a Famous Blue Raincoat, going By The Rivers Dark.
Now You Know You I Am, I’ve left my Fingerprints : I am The Partisan of Lover, Lover, Lover and I Came So Far For Beauty.
Even if True Love Leaves No Traces, I have a lot of Memories, I Can't Forget that In My Secret Life, there is A Thousand Kisses Deep !
It’s Closing Time, it’s The Great Event : It’s The Death of a Ladies’Man. I know that A Singer Must Die...
But Please Don't Pass Me By, I will ever Coming Back To You, if your Faith stay by me.
So long my Guests…, I am Going Home, but That's No Way To Say Goodbye !
I look one more time at The Window : The Night Comes On, I know that Tonight will be fine, Death will be Light As The Breeze and The Future is Waiting for a Miracle.
Take This Waltz, Dance Me To The End Of Love, I Am Your Man for ever, If It Be Your Will.
Hallelujah !
Comme un oiseau sur le fil, j’étais de passage, dans la vie enfumée, vêtu d’un pardessus bleu, allant au bord des fleuves sombres.
Maintenant, vous savez qui je suis, j’ai laissé mes empreintes digitales : je suis le partisan de l’amour, et j’ai recherché si loin la beauté.
Même si l’amour vrai ne laisse pas de trace, j’ai beaucoup de souvenirs, je ne peux oublier, que dans ma vie secrète il y a la profondeur de milliers de baisers.
C’est l’heure de la fermeture, c’est le grand événement : la mort d’un homme à femmes. Je sais qu’un chanteur doit mourir… mais s’il vous plait ne m’ignorez pas, je reviendrais vers vous, si votre foi reste à mes côtés.
Au revoir, mes invités, je rentre à la maison, mais c’est impossible de dire adieu !
Je regarde une fois encore à la fenêtre : la nuit vient, je sais que demain sera bien, la mort sera légère comme une brise et le futur attend pour un miracle.
Prenez cette valse, dansez-moi jusqu'au bout de l'amour, je suis votre homme pour toujours, si c’est votre volonté.
Hallelujah !
Un site où une grande partie de ses chansons sont traduites (parfois approximativement... )
L'incontournable "So Long Marianne"
"You make me forget so very much
i forget to pray for the angels
and the angels forget to pray for us
now so long Marianne... "
Une version avec des clichés du passé
L'inoubliable "Suzanne"...
Dance me to the end of love
Toujours cette nostalgie mêlée d'un furieux de désir de vivre...
Hey, that's no way to say good bye
Deux voix qui s'enroulent l'une à l'autre :
Reportage sur la vie de Leonard Cohen au monastère zen de Baldy, où il fut moine entre 1995 et 1996.
En anglais, sous-titré en allemand
Autre interview en anglais...
L'ivrogne n'a plus de sexe
Ce matin je me suis encore éveillé
Je remercie le Seigneur pour cela
Le monde est une telle porcherie
Que j'ai du mettre un chapeau
J'aime le Seigneur je prie le Seigneur
Je demande au Seigneur de pardonner
J'espère que je ne regretterai pas
De lui permettre de vivre
Je sais que vous aimez me voir ivre
Et vous riez de ce que je dis
Je suis très heureux que vous le fassiez
Je suis si seul chaque jour
Je suis fâché contre l'ange
Qui m'a pincé la cuisse
Et m'a fait tomber amoureux
De chaque femme qui passe
Je sais qu'elles sont vos soeurs
Et vos filles et vos femmes
Mais même si elle habitent chez vous
Elles mènent toutes une double vie
C'est amusant de chercher le paradis
Quand tu sors des sentiers battus
Mais D--u est comme un singe
Quand Il est sur ton dos
D--u est comme un singe
Et Il est comme une femme aussi
ELle est telle un endroit vide
ELle a ton visage
Puisse t-ELle entrer dans ton temple
Et te regarder droit dans les yeux
Et te rendre amoureux
De tous ceux que tu méprises.
Leonard Cohen, Mt Baldy, 1997.
Traduction et adaptation : Patrice Clos
Adaptation française publiée avec la permission de Leonard Cohen.
http://www.leonardcohensite.com/mtbaldy2.php
Une heure 3/4 de musique...
Here it is
Hello my love, and my love good bye...
S'écoute presque comme un mantra !
I'm your man
Bird on the wire, "oiseau sur le fil"
Une voix sublime dans les graves, et une orchestration avec des sonorités extra...
Et tant d'autres titres, dont le dernier album : "You want it darker"
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