Une aube rouge s’avançait comme un fleuve
Charriant les rêves tourmentés
Que la nuit laissait tomber
Comme une pluie harassante
Le ciel s’embrasait
La terre encore froide dormait
Recouvrant d’un voile tremblant
Toutes les morts venues me visiter
Elles secouaient encore mon corps
Le mettaient en pièces et en larmes
Tant de choses jetées en offrande dans ce fleuve
Tant d’adieux irrémédiables brûlés au feu de la vie
Les mains jointes et fébriles
J’attendais les bénédictions
Au premier rayon de lumière
Que le matin offrirait.
MT ©