Une observation capitale d'Isabelle Padovani, à propos de nos parts qui jugent, dans le contexte d'un chemin d'évolution.
Nous utilisons nos "outils de libération" en valeur absolue, alors que nous sommes, en tant qu'humain, une valeur relative.
J'aime aussi entendre dans son discours, une confirmation que "dans les milieux spirituels, c'est là où il y a la plus grande violence". Les aspirations y sont en effet très hautes, et plus l'écart est grand entre la conscience et les moyens pour parvenir à ces aspirations, plus cela va générer de la violence, à l'encontre de soi-même... mais aussi, ce qu'elle ne dit pas, à l'encontre des autres. Car souvent ce que l'on n'arrive pas à exiger de soi-même, on va l'exiger d'autrui, on va projeter ce niveau d'exigence à l'extérieur. En pointant ainsi les limites des autres, on devient "celui qui sait", celui qui montre, dit, pointe les failles d'autrui, ce qui nous donnent l'illusion d'un pouvoir sur ce qu'en fait, on ne maîtrise pas. La violence est en effet double, parce que l'on reste dans le déni de là où l'on en est, et parce qu'on préfère se sécuriser en jugeant les limites d'autrui.
Une petite phrase-mantra, pour vérifier que l'on ne s'inflige pas une nouvelle torture, avec les outils sensés nous libérer :
"Est-ce que mon chemin a le goût de la destination? (...) est-ce que mon chemin a un goût de de paix, de détente, et d'amour? ". I. P.
MT
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