
Mon cœur va ralentir. Et toute la poésie qui est à l’intérieur sera expulsée. Comme un mauvais payeur. Comme un vent distrait.
Je fais le compte de mes jours. Et aussi celui de mes nuits. Je me lève tôt, effrayé par la réalité de l'aube.
Donnez-moi des adresses. Je voudrais toucher l’amitié. Comme un corps superbe qui console la peau désolée du chagrin.
Quand je ne serais plus là. Ne prenez pas trop au sérieux, mon ambition ni la faiblesse constante de mes ébauches. Face au givre.
Mon cœur va ralentir. Un dernier poème fait de lumière et de compassion va se détacher de moi. Pour trouver sa place dans le grand oubli distant de l’univers.
© Patrick Chemin
Le 12 février 2018
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