"C'est le jour où mon amie est morte que j'ai compris ce qu'était la manipulation"
Elle était belle, gaie, sensible, drôle. Et puis un jour elle a commencé à se renfermer sur elle-même, lentement, insidieusement, à s'assombrir, à trembler avant de faner puis de s'éteindre...
Les blessures du silence est un livre sur un sujet grave, qui se lit comme un polar.
Quand on commence, on ne le lâche plus. J'ai dû le finir en une soirée et le lendemain.
On avance chapitre par chapitre avec le récit vu sous l'angle des différents personnages, dont celui du policier qui enquête pour comprendre la disparition de l'héroïne et cherche à la retrouver.
La vérité avance masquée, comme la réalité des personnes qui se retrouvent prises dans des relations toxiques. Le bourreau apparait comme la personne merveilleuse, ses failles sont invisibles aux yeux de tous les témoins, amis, familles, alors que la personne qui est entrain de se faner, de s'étioler, porte au visage ses failles, parfois en pleine lumière, parfois secrètes, (suffisamment quelque fois pour apparaître comme étant LE problème), elle porte toute la souffrance, la sienne, plus celle de celui/celle qui ne veut pas porter la sienne et la projette sur l'autre, devenu exutoire, poubelle, fourre-tout de cette folie psychique qui ne peut ni se concevoir, ni s'approcher.
Un récit très bien construit pour aborder la problématique des personnes perverses narcissiques.
MT
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