Ah ! mais voila qu'elle tombe bien cette petite vidéo !
Une part de moi rageait depuis longtemps devant la face exclusivement lumineuse que internet ou divers réseaux ont tendance à nous présenter.
En effet, il n'y que des gens parfaits, éveillés, avec des paroles ou des citations exemplaires, qui vous parlent d'amour inconditionnel, qui vous font la leçon sur la loi d'attraction, mais qui ne vous parlent jamais de toutes ces abominations : les mauvaises pensées, la colère, le découragement, et je ne vous parle même pas de la maladie, état d'arriération ultime de ceux qui ont "beaucoup de choses à comprendre", mais que la vie dans sa grande mansuétude, leur offre afin que leur tête de dur à cuir intègre ce qu'elle n'arrive pas à comprendre...
Alors évidemment, on ne parle pas de cette ombre, de cette oeuvre au noir, tout cela doit rester invisible, personne ne s'aventure à en parler, en parler c'est révéler à la face du monde que l'on s'est égaré par rapport au chemin de l'éveil... bon pas grave me direz-vous, vous aurez le droit de revenir dans une autre vie..., en gros, vous redoublerez la classe... Il y a les bons, et les mauvais élèves.
Donc, surtout ne pas parler de la pluie, des nuages, des orages et des pieds enfoncés dans la gadoue qui donnent l'impression de peser une tonne ...
Comme ça m'arrive souvent d'avoir les pieds dans la gadoue..., je me disais, ah bin tiens, t'as pas l'air bien maligne comme fille à toujours remettre les pieds dans la gadoue, c'est quand même idiot de remettre autant de fois les pieds dans ces espaces si peu confortables, n'est-ce pas, et alors voilà que j'invite tout un tas de jugements et de sermons, genre petite pluie acide qui transforme le ciel gris, en ciel gris-noir-foncé.
Mais en fait c'est juste l'envers du décors, la matière qui se travaille, l'énergie qui nous traverse parfois à notre corps défendant et d'autant plus visible et perceptible que notre conscience est ouverte et regarde ce qu'il se passe, tout ce qu'il se passe. Impossible à pousser sous le tapis.
Et j'aime bien sûr quand Isabelle Padovani rappelle qu'il y a des jours où l'on peut accueillir cela, et des jours où l'on ne peut pas... Double peine...
L'endroit et l'envers, l'ombre et la lumière, le visible et l'invisible, nous retrouvons ici la perspective des polarités avec lesquelles nous apprenons à exister, à nous accepter, pour être au calme, même quand la vie nous chahute.
Nous voici invités à accueillir le jeu de la vie dans ses multiples aspects qui ne sont pas forcément conformes à nos idéaux et nous voici aussi invités à mettre fin aux idoles. Derrière la lumière de chacun, il y a des jours gris !
MT
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