Pierre Rabhi vient de nous quitter.
Terminer sa vie est dans l'ordre du monde.
Pourtant le départ de ce sage, de ce jardinier de la terre, de ce chantre de la sobriété heureuse est une perte à l'heure où le monde bascule dans une barbarie où le Vivant est tellement mis à mal, où Gaïa, notre Mère Terre est maltraitée et où les valeurs imposées par nos dirigeants sont si éloignées de l'amour, du respect, du partage, de la co-création, et de l'ensemencement.
Pierre Rabhi a réussi un exploit sur cette terre. Etre à la fois un penseur, un orateur, un écrivain, mais surtout d'avoir manifesté dans la matière ses idéaux. Notre plus grand challenge d'être humain est de pouvoir manifester nos talents, de les incarner, afin qu'ils ne restent pas prisonniers simplement de notre monde intérieur mais puissent aussi exister dans le monde extérieur.
Pierre Rabhi a semé pendant des années, comme le jardinier qu'il était.
Puissent les graines qu'il a déposées, germer, s'ouvrir et fleurir pour que cette humanité s'avance vers "sa véritable vocation" : "aimer, admirer, et prendre soin de la vie sous toutes ses formes".
Merci de cette contribution au monde et d'avoir redonné au colibri, dont il a fait un symbole, la visibilité de son pouvoir. Nous sommes parfois petits ou isolés, mais par une simple goutte, nous participons au grand Tout.
MT
Ici, un bel hommage parmi tant d'autres qui affluent, pour saluer Pierre Rabhi, celui de Philippe Courbon :
Avec les contradictions inhérentes à toute action :
Les contradictions du paysan Pierre Rabhi
Zones d'ombre dans son parcours, paradoxes entre son discours de sobriété et la manière dont il vit, conservateur qui ne s'assume pas : derrière les paroles de Pierre Rabhi se cacheraient des ...
https://www.franceinter.fr/emissions/l-interview/l-interview-15-septembre-2018
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