Goutte de résine sur aiguille de pin
Aux portes de Noël
Tu te crois au plus noir de la nuit
Tes rêves ont fondu
Comme les premiers flocons
Effleurant à peine la terre
Ta vie ralentit
Prise dans l’hiver cosmique
Comme un navire au milieu des glaces
Et ton âme cherche intensément
La lueur et la clameur des jours
Tu te crois enchaîné
Mais ton pas est libre de toute éternité
Et dans tes multiples solitudes
Frissonne l’appel d’un élan
Porté par d’invisibles enjambés
Elles courent vers l’amour
Vers cette goutte d’or fondu
Qui suinte au plus noir de ta nuit
Quand ton regard traverse les voiles
Et que ton cœur se fissure
Sous l’impact incisif de la lumière.
Alors tu sais
Au plus noir de la nuit
Au plus dense de la traversée
Que la lumière assidue
Vient toujours déposer son germe
Dans le précieux de ton être.
MT ©