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21 janvier 2013 1 21 /01 /janvier /2013 03:04

   


phenix

 

Nous voici donc de l’autre côté de 2012, sur cette rive qu’on nous disait improbable à force de supposition de fin du monde.

 

Ceux qui ont l’habitude de voir, comprendre, sentir les choses au second degré, auront pourtant peut-être le sentiment que cette fin du monde a bien eu lieu.

 

Quelque chose est mort et est resté de l’autre côté du fleuve, nous dépouillant du superflu et nous mettant un peu plus à nu sur notre chemin.

 

Lâcher de vieux schémas, laisser remonter de vieilles blessures, arrêter les fuites en avant, oser voir toutes les noirceurs qui peuvent encore faire leur lit en nous et -malgré cela- faire le chemin pour s’accueillir, s’accepter, et ne pas remettre un couvercle dessus, voilà ce qui nous a amenés sur l’autre rive, parfois un peu chahutés par les remous du courant.

 

La sensation est peut-être diffuse, pas encore bien nette, mais elle est là, à portée de main ou de peau, juste derrière un voile de brouillard, pour nous informer qu’il s’est passé quelque chose d’important. Rien à voir avec le « canyoning émotionnel » de 2012, mais assez radical quand même, comme un grand virage à angle droit (allant de 90 à 360 ° suivant votre position précédente) ! Les premiers pas dans le mois de janvier étaient semble-t-il assez lourds pour beaucoup. Laisser de vieilles peaux n’est pas sans effet et nous met face à de nombreux deuils. Nous laissons des parties de nous, sans être totalement débarrassés de nos vieilles croyances. C’est comme perdre un gant : vous savez que vous ne pourrez plus jamais faire la paire et plus rien ne sera comme avant.

 

 

Plus que jamais les énergies de nos corps célestes descendent et -dans la mesure où nous leur laissons l’accès libre- viennent informer notre corps physique, nos cellules, notre mental, pour les préparer à de profonds changements.

 

Ces transformations sont le fruit autant des énergies cosmiques qui s’intensifient de plus en plus vers la terre, que du travail personnel d’élévation que beaucoup ont entrepris depuis des années. Et c’est la convergence de ces deux mouvements, ascendant et descendant, qui permet à l’âme de retrouver sa maîtrise et de faire que la personnalité soit au service du chemin de l’âme.

 

 

Et puis dans la foulée de ce passage, est arrivé le jour de la galette des rois.

Euh… quel rapport avec notre propos allez-vous penser ?

 

Et bien la galette des rois se fête le 6 janvier à l’épiphanie, et épiphanie vient du verbe grec phaïno qui signifie révélation, manifestation, être évident. Cette célébration est porteuse de profonds symboles qui éclairent notre entrée dans l’année 2013.

 

 

Le retour de la lumière

 

 

Traditionnellement, l’épiphanie est d’abord le retour de la lumière après un cycle de nuits de plus en plus longues, dont l’apogée fut la nuit du solstice d’hiver, le 22 décembre. Puis douze nuits après la nuit de Noël, le cycle se termine et sa fin annonce le retour des jours qui s’allongent, dès le 6 janvier. Le christianisme a repris ce symbole en assimilant la lumière au Christ, puisque celui-ci était annoncé comme « la parole qui éclaire le monde ».

 

Ces longues nuits d’hiver se superposent symboliquement avec notre nuit intérieure pendant laquelle nous « couvons » et nous nous réfugions dans notre grotte ou matrice alchimique pour préparer la venue du printemps. Après ce cycle, nous allons à nouveau voir la lumière et être la lumière qui éclaire le monde. Nous pouvons dès à présent choisir de rayonner ce que nous sommes, un peu plus chaque jour, au même rythme que ces matins qui s’annoncent et seront chaque jour de plus en plus lumineux.

 

 

Révélation de l’amour porté aux peuples de la Terre

 

 

Depuis le XIXe siècle on l’appelle aussi le « Jour des Rois » car elle est en lien avec les Rois Mages, symboles de la révélation de l’amour de Dieu envers tous les peuples de la Terre.

 

Peut-être que si nous acceptons de voir que nous sommes aimés (et pas seulement de nos proches, mais aussi de nos guides, des esprits de nos ancêtres, de l’Esprit du grand tout que d’autres appelleront Dieu ou la Source), nous nous sentirons « aimables », dignes d’amour, devenant ainsi aimants pour nous-mêmes et pour les autres.

 

Les Rois Mages ne viennent-ils pas nous réaffirmer notre nature divine, à qui nous devons offrir tous nos présents ainsi que notre présent créateur, et devant laquelle nous avons à nous incliner ?

 

 

Les secrets de la transformation

 

 

Si à l’épiphanie on célèbre l’adoration des mages, l’Eglise catholique y évoque aussi le baptême de Jésus et le miracle des noces de Cana, qui sont tous deux des épiphanies, c'est-à-dire des révélations, des manifestations.

 

La première parce que l’Esprit de Dieu s’est manifesté sous la forme d’une colombe au moment où Jésus s’est fait baptiser par Jean dans le Jourdain, recevant ainsi du père la révélation de sa mission prophétique.

 

La seconde, parce qu’aux noces de Cana se révéla le premier miracle de Jésus qui transforma l’eau en vin alors que celui-ci venait à manquer lors du banquet.

 

Que nous apprend ce premier miracle ? Il nous parle de transformation. Mais il nous parle du caractère secret de la transformation, car lorsque l’eau fut changée en vin, personne ne le vit, rien ne fut spectaculaire, aucun geste, aucune parole particulière de Jésus ne furent rendus visibles, seules la vérité de l’être et sa nature divine permirent ce miracle.

 

Toute transformation nous parle de ce miracle invisible et vient nous chercher dans ce qu’il y a de plus secret, de plus intime en nous. Des processus sont à l’œuvre pour manifester notre gloire intérieure, notre pouvoir invisible. Mais quel est le vin qui manque à nos noces ?

 

De quelle révélation avons-nous besoin, sinon d’oser nous révéler à nous-mêmes notre vraie nature, notre vraie Présence ?

 

C’est en étant en grande intimité avec soi-même que nous pouvons manifester ce que nous sommes vraiment, c’est en étant en amour avec soi-même que nous pouvons avoir la révélation de l’Amour qui nous entoure et se trouve aussi, inconditionnellement, en nous-mêmes.

 

L’épiphanie de janvier est donc une célébration importante, faisant partie intégrante du processus de passage entre l’ancien et le nouveau, révélant la lumière et la transformation à l’œuvre en nous-mêmes et dans le monde.

 

 

Vous comprenez maintenant pourquoi je vous parlais de galette….

 

Avez-vous tiré la galette des rois ? Avez-vous eu la fève ?

 

Oui ?

 

Non ?

 

Se pourrait-il que la fève soit aussi le hasard que nous nous permettons de saisir à chaque instant afin d’être roi ou reine de notre destinée ?

 

 

Je vous souhaite un beau couronnement, à votre heure !




     

 




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Auteur - Photographe

Michèle Théron, praticienne de santé naturopathe, femme en chemin, je vous partage sur ce blog des articles, de la poésie, des photos créés par moi, et les citations, articles, vidéos qui nourrissent mon chemin et m'inspirent.

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