Je t’ai attendue
Mes cellules se languissaient de toi
Comme on rêve d’un amoureux
Après la brûlure des blessures
Après les enfers mordant la chair
Après les incendies calcinant le passé
Ton vacarme sonne à ma fenêtre
Résonne aux branches des arbres,
Sur la terre, les rues, les toits, tel un baume
C’est une jubilation tonitruante
Une marée qui vient, repart et danse
Portée par de larges vagues cosmiques
Elle tape du pied, chante, crie et chuchote
Elle s’approche et s’enfuie, revient à l’assaut
Et tambourine à mon cœur
Alors tombent je ne sais quelles mémoires
Alors pleure le ciel de je ne sais quels joies et chagrins
Si longtemps contenus comme dans nos corps trop lourds
L’heure des bénédictions qui ruissellent arrive
La pluie accroche son rideau dans le jardin
Et le laisse voler à la brise du soir dont j’ai fait mon manteau.
MT ©