Je vous invite à regarder cette photo…
Oubliez ce que l’on vous dit… Les notions techniques, les évaluations, les chiffres, les mots qui cherchent à travestir le pire, les phrases en langue de bois qui détournent le réel au profit des profiteurs et de leur course effrénée vers l’insaisissable
Oubliez aussi qu’on ne vous dit pas tout et qu’on vous cache l’essentiel…
Faites-en une trame sur laquelle poser votre conscience.
Prenez juste le temps de regarder.
De regardez cette fumée noire qui s’échappe depuis plusieurs jours de l’endroit le plus blessé de la Terre, où deux cœurs nucléaires ont commencé à entrer en fusion, inaugurant ainsi une tragédie dont l’impact devrait occuper chaque seconde de notre esprit au lieu de nous anesthésier. Mais la radioactivité a deux sales vertus : elle est transparente et sans odeur. Juste ce qu’il faut pour nous croire à l’abris lorsque l’on sort de chez soi…
Alors que l’on cherche déjà à la faire passer pour une « actualité » d’hier, cette catastrophe va durer pendant très longtemps, elle va confisquer l’avenir de tout un peuple et hypothéquer celui de toute la planète. Elle n’est pourtant qu’un signal d’alarme.
Notre vision trop courte, nos idées confuses par un trop plein d’informations, la difficulté à se poser dans l’ici et maintenant, empêchent la pleine vision de ce qui se déploie pourtant sous nos yeux, d’heures en heures, depuis des jours. L’impensable est arrivé. Cela EST …
Il faut donc un peu de temps.
Ce temps que l’on nous confisque en nous entraînant d’une information vers une autre, d’un argument vers son contraire, sans jamais avoir le temps de réfléchir vraiment, sans jamais avoir le temps de sentir vraiment. Laissons donc un peu la tête. Et revenons au cœur.
Ouvrez le cœur.
Et sentez.
Ressentez ce désastre accompli par la main de l’Homme.
Ressentez vraiment.
Aucun discours ne sera plus efficace que ce ressenti profond, que cette blessure faite au cœur…
Elle vient nous chercher en profondeur, dans chacune de nos cellules, dans notre âme, dans notre passé, dans notre futur, pour sentir ce qu’il se passe vraiment.
D’où sommes-nous partis pour en arriver là ? Pour accepter la mise en place de technologies mortelles, sans aucun respect pour la vie et notre humanité ?
Nous avons failli quelque part.
A quel moment avons-nous cessé de ressentir ? A quel moment avons-nous cessé d’aimer ?
A quel moment n’avons-nous pas pris soin de nous et de tous les habitants de la planète ?
Pas forcément besoin de mots en réponse.
Juste le cœur qui doit s’ouvrir….
commenter cet article …