Simon, parmi les herbes et les coquelicots crépusculaires,
Resta un moment à contempler ces lointains,
Le visage fraîchi par la brise piquante.
Aucun chemin n’y était visible.
Il lui vint à l’esprit que son âme était pareillement immense
Et dépourvue de routes à suivre.
Nul ne le conduisait, nul ne l’avait jamais conduit.
En vérité, son destin s’inscrivait derrière lui,
A chaque empreinte de ses pas.
Il était libre d’aller où il voulait
Dans le grand cercle de sa vie.
Il l’avait toujours été.
Henri Gougaud, L’homme à la vie inexplicable
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