Cette vidéo a été réalisée en 1981 par Georg Stefan Troller, journaliste et scénariste allemand. Il est parti pour l'Inde (dans les Nilgiris) pour interviewer Satprem, écrivain français qui a été pendant plus de vingt ans le confident et le témoin de Mère, la compagne de Sri Aurobindo, les Bâtisseurs du Passage de la Nouvelle Espèce.
Voici quelques phrases, toujours splendides et lumineuses, que j’ai retenues de l’interview de Satprem.
Interview qu’il ne faut pas se passer d’écouter. Sa voix, son regard, la vibration de son être, sont aussi riches et percutants que ses paroles.
Dans cette 2ème partie, il est principalement question de l'incarnation, du corps et de sa transformation possible.
1ère Partie, ici
3ème Partie, ici
Incarner un peu de vérité, un peu d’amour…
Je suis un besoin de quelque chose, c’est tout et je suis un homme parmi d’autres, et j’essaie que ce besoin grandisse pour la terre.
S’il y a besoin d’une vie vraie, évidemment que cette vie vraie naît sous vos pas. Ce qui ne peut pas être c’est ce dont vous n’avez pas besoin, c’est tout.
La question, c’est la réponse, et la réponse c’est ce feu qui brûle de plus en plus, de plus en plus, et ce feu c’est la réponse même. Ce feu c’est l’Etre même.
Il n’y a plus de place pour l’aventure, sauf la vraie, la dernière, celle qui reste, qui est l’aventure de la réalité de l’Homme, le pouvoir de l’Homme, la joie de l’Homme, tout ce que nous ne connaissons pas, on connaît les faux pouvoirs, les fausses joies et beaucoup de choses fausses.
Si il y a une évolution, c’est dans le corps qu’elle doit se situer. Mais d’abord il faudrait découvrir ce que c’est que ce corps, quel est son pouvoir, quelle est sa capacité. Alors le processus c’est de traverser toutes ces couches qui ont été mises sur ce qu’est un corps, des couches intellectuelles d’abord, la pensée, on ne vit guère que là en fait de corps, on vit dans la tête, et puis après il y a encore une autre couche, tous les sentiments, les passions, et puis encore des couches plus profondes, les réactions, la peur, l’angoisse, la faim, le sommeil, et encore plus profond, n’est-ce pas, il faut traverser toutes ces couches qu’on a mises sur le corps, alors quand on arrive justement aux couches des habitudes, fondamentales, que l’on croit être des habitudes corporelles, et qui ne sont pas des habitudes corporelles, qui sont des choses qui ont été mises sur le corps, par l’éducation, par l’habitude, alors là on commence à approcher d’une terrible forêt.
Et en même temps de quelque chose de très extraordinaire, là on commence à approcher du prochain stade évolutif.
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