25 ans déjà que la catastrophe de Tchernobyl a eu lieu. Elle a marqué nos esprits au-delà de la censure, qui rappelons-le, nous affirmait que le nuage radioactif « s’était arrêté aux frontières ».
Petit à petit, l’ampleur du désastre se met au monde.
Et pour ceux qui veulent bien encore s’intéresser à cette actualité qui pourrait paraître obsolète. –ma foi, 25 ans…. depuis, il s’en est passé des choses… !- elle reste capitale dans notre présent où le nucléaire s’est rappelé à nous comme un oiseau de mauvaise augure. Les mensonges qui petit à petit se sont dévoilés, nous montrent comment le débat sur cette énergie a été et reste biaisé. Sommes-nous prêts, humainement parlant, à un nouveau Tchernobyl, et à sacrifier des centaines de milliers d’humains ?
Et si oui, comment qualifier une civilisation qui accepterait un tel enjeu ?
Réseau Sortir du Nucléaire
Un déni de mémoire. Comment comprendre autrement la double annonce du déplacement à Kiev ces 18 et 19 avril 2011 du Premier Ministre, François Fillon, et de la ministre de l’Environnement, Nathalie Kosciusko-Morizet, pour assister à la commémoration des 25 ans de Tchernobyl et au Sommet sur « l’utilisation sûre et innovante de l’énergie nucléaire »… Alors que tout démontre que sûreté et nucléaire sont deux termes inconciliables…
NucléaireDossier de presse 2011
http://www.chernobyl-day.org/Dossier-de-presse-2011
2008 - La France se prépare aux conséquences d’un accident de type Tchernobyl sur son sol
Pendant des décennies, les autorités se sont montrées obsédées par la sûreté, insistant sur les mécanismes de défense et des statistiques rassurantes, l’accident n’ayant qu’une chance sur un million d’advenir, assurait-on fréquemment. Elles se placent désormais dans la perspective où il surviendrait bel et bien, avec des conséquences environnementales et sanitaires de moyen et long terme.
http://www.chernobyl-day.org/La-France-se-prepare-aux
Les travaux de Youri Bandajevsky
Youri Bandajevsky, scientifique né en Biélorussie, travaille sur les conséquences sanitaires de la catastrophe de Tchernobyl.
Sa recherche concerne la détérioration de l’état de santé des enfants, il a pris des positions engagées. Il a ainsi publiquement critiqué le gaspillage des fonds publics consacrés à la recherche sur les conséquences de Tchernobyl, s’en prenant à un institut dépendant du ministère de la Santé. Il a également décidé de publier le résultat de ses recherches sur les effets délétères des incorporations chroniques de produits radioactifs. Il a été emprisonné 6 ans avant d’être relâché grâce à une pression internationale.
Youri Banjevsky continue ses recherches depuis la France ; il est actuellement interdit de séjour en Biélorussie, où un projet de création d’un laboratoire international indépendant est en cours.
Diaporama Pdf à partir de ses conférences :
http://www.chernobyl-day.org/IMG/pdf/conf-bandajevsky-fr.pdf
Reportage photos
Le photographe Paul Fusco s’est attaché à montrer la face noire des conséquences humaines de Tchernobyl. Des photos qui ne peuvent que toucher les âmes sensibles.
http://inmotion.magnumphotos.com/essay/chernobyl
Hommage aux liquidateurs de Tchernobyl
Ils furent 600 000 à 800 000 personnes, appelés en renfort vers Tchernobyl. On les appelait « biorobot » ce qui en dit long sur le travail qu’ils ont effectué au risque de leur vie. Là où les machines voyaient leurs circuits détruits par la radioactivité, eux restaient 40 secondes exposés à 10 000 Röntgens. La plupart sont morts dans les années 90 entre 30 et 40 ans.
Sans leur action – et donc leur sacrifice- l’Europe eut été une terre inhabitable pour longtemps.
http://www.chernobyl-day.org/Hommage-aux-liquidateurs
Le coût humain du nucléaire trop élevé, dit un ministre allemand
Le faible coût financier du nucléaire ne doit pas faire oublier que son coût potentiel en terme de vies humaines rend ce type d'énergie inabordable à long terme, déclare le ministre allemand de l'Environnement Robert Röttgen. Dans un numéro de l'hebdomadaire Der Spiegel consacré au vingt-cinquième anniversaire de la catastrophe nucléaire de Tchernobyl, le ministre estime que la sortie du nucléaire est une décision politique responsable.
Mission CRIIRAD au Bélarus en 2003
Les enfants de Tchernobyl, et de la Bielorussie, ont été et continuent d’être très exposés aux radiations avec toutes les conséquences qui en découlent : cancers, baisses immunitaires, infections à répétition, malformations. Le Professeur Lazjuk qui s’occupe du registre national des malformations à l’Institut biélorusse des maladies héréditaires a constaté une augmentation de 47 % des malformations intra-utérines de 1986 à 1994. Dans la région de Moguilev, où la contamination en césium 137 est de près de 15 Curies/km² (soit 455 000 becquerels/m²), l’augmentation est de 83%, alors qu’elle est de 87 % dans le Gomel, la région du Bélarus la plus contaminée.
http://www.dissident-media.org/infonucleaire/trait_25_26.html
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