Les disciples s'étonnaient parfois que Mâ accepte sans protester que des foules s'assemblent autour d'elles et que tant de gens viennent lui raconter leurs ennuis et leurs soucis domestiques.
À cela, elle répondait :
« Si vous pensez que cela m'est désagréable, c'est uniquement parce que vous faites une distinction entre votre corps et le leur. Vous ne ressentez pas comme un lourd fardeau de porter votre tête, vos mains et vos pieds, vos doigts, vos membres, parce que vous les considérez comme parties intrinsèques de votre propre corps ; de même je sens que toutes ces personnes sont des membres organiques de ce corps ici.
Elles ne me pèsent donc pas, pas plus que leurs soucis. Leurs joies et leurs peines, leurs problèmes et leurs solutions sont une partie vitale de moi-même ; je n'ai aucun sens de l'ego ni de la séparation.
En moi, chacun de vous a dans une égale mesure la hauteur et la profondeur de l'éternité.»
Extraits de L'Inde éternelle, de Richard Waterstone, Ed. Taschen, 2001
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