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Le blog de Michèle Théron lejour-et-lanuit.over-blog.com
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Une belle invitation à mettre un regard clair sur chacun de nos mots, de nos actions, sur la façon dont nous donnons le pouvoir aux autres, ce que nous cautionnons ou pas...
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http://www.pravaha.be/anais-theyskens/
Revenons aux choses simples et à l'évidence : la nature est notre bien le plus précieux, sans elle, nous ne sommes rien, nous perdrons notre qualité de vie (c'est déjà bien entamé!) et nous perdrons notre essence.
La voie est de retrouver le respect de la Terre, et ainsi retrouver le respect de nous-mêmes et notre estime.
On parle toujours "d'estime de soi", mais comment avoir de l'estime de soi, lorsque l'on voit tous les jours ce que les humains font à la planète? Notre estime ne dépend pas que de cela, mais en fait partie, notre âme sait parfaitement que nous sommes dans un truc de travers et que nous n'agissons pas en cohérence et en harmonie avec les lois de la Vie.
MT
Je partage cet article et ce témoignage, car il est tout à fait représentatif du parcours des personnes atteintes de la maladie de Lyme et de l'incompréhension qui s'installe autour d'eux et de leur isolement de plus en plus grand au fil du temps et des symptômes qui deviennent chroniques ou qui s'aggravent.
Comme le dit Valérie à la fin de l'article, si déjà la lecture de ce témoignage permettait de changer notre regard sur la souffrance et la maladie, ce serait très bien.
Si déjà nous pouvions sortir de notre égocentrage et comprendre que tout le monde ne vit pas la même chose que soi, ce serait très bien (je pense par exemple à la petite phrase -que j'ai déjà entendue pour moi-même- « Comme c’est étrange, moi aussi j’ai été mordu par des tiques et je n’ai rien », ou bien "oui, moi j'ai été guéri(e) en 3 mois" genre c'est douteux d'être malade si on peut ne pas l'être... !
Pour Lyme comme pour les maladies chroniques, le quotidien des malades est d'être parsemé de petites qui énervent, font mal ou blessent (voir le petit tableau "bingo" que j'avais mis à la fin de cet article ici).
Dans notre société l'uniformisation est la règle : tout le monde devrait réagir pareil, tout le monde devrait avoir la même immunité (alors que l'on sait, scientifiquement, que l'immunité cellulaire est différente chez certains groupes d'humains, qui ne possèdent pas certains gènes par rapport à d'autres), tout le monde devrait guérir avec la pilule "Génius" dosée à 3 mg, trois par jour pour tout le monde.
Or nous sommes uniques.
Nous avons une histoire, un parcours, une biologie uniques, même si nous appartenons à une grande famille qui a des lois biologiques communes.
Le respect et l'amour passent par la reconnaissance de la particularité de chacun.
Donc je ne sais pas si cette maladie a un message (bien que j'ai déjà proposé la piste du déni ici), mais elle nous invite à mettre de l'ordre dans notre regard sur la souffrance, qui la plupart du temps est "interprétée", jugée, déniée et j'en passe... .
Il y a toujours une bonne raison pour trouver des excuses au système, à l'indifférence, et il y a très peu d'excuses pour les malades et leurs limites, pour tolérer l'épreuve qu'ils traversent et pour accepter "cash" la souffrance dont ils parlent.
C'est la société à deux vitesses, d'un côté on prône de plus en plus la compassion, des messages spirituels fleurissent partout, peace and love, hugs et I love you, sauvetage de minous et autres zanimaux, mais la personne qui souffre là, à vos côtés, reste invisible et est mise hors d'atteinte...
Ce n'est pas si nouveau que ça. Les sociétés ont toujours cherché à faire porter leurs incohérences, leurs peurs et leurs folies sur des bouc-émissaires qui leur permettent de mettre à distance leur propre souffrance (comme en témoigne cette terrible nouvelle d'enfant "sorcier" au Nigeria ou comme ce fut le cas lors des guerres et les déportations touchant certaines catégories d'individus, hélas si dramatiques lors de la dernière guerre mondiale).
Mais il est de la responsabilité de chacun de regarder sa souffrance en face, ce qui permettra de mieux accueillir celle des autres.
MT
Valérie CB habite dans l'Est. Mordue par une tique à 18 ans, elle en a 49 aujourd’hui. Elle raconte la longue descente aux enfers vécue par de nombreux malades. Au niveau personnel, professionnel, administratif… Bref une spirale infernale qui s’ajoute au parcours, hélas classique mais très éprouvant, de la “maladie invisible“.
" En 2008 mon visage se paralyse et jusqu’en 2012 mon état de santé ne cesse de s’aggraver. Ma résistance et mon énergie diminuent, je ne suis plus la même. Qu’est-ce que j’ai ? La réponse arrive et je fais la connaissance de la Borréliose de Lyme et de ses co-infections. J’en ai alors 29 symptômes et mon médecin avoue humblement ne pas savoir traiter cette maladie. Des semaines d’antibiotiques ne changent rien au tableau.
Je découvre que je suis malade au mauvais moment, comme vous peut-être aussi ?
En effet, le monde médical est divisé au sujet de cette affection. Il m’apparait que les tiques sont les vecteurs d’infections graves et méconnues. On parle même de pandémie. La plupart des gens ayant été piqués, tombent malades, même des années après. Ils continuent à développer des symptômes qui s’aggravent dans le temps, même après l’antibiothérapie courte recommandée par les autorités sanitaires. Le plus souvent dans l’indifférence générale.
Je croise des informations internationales et je constate que le dépistage n’est pas fiable. Cette maladie peut devenir chronique et vous faire vivre un enfer. Des millions de personnes à travers le monde appellent à l’aide les différents gouvernements devenus sourds.
Que ressentiriez-vous si, très malade et désireux de vous soigner, on vous disait que vous n’étiez pas malade ? Que votre maladie n’existe pas, que vous l’inventez ou pire, que vous êtes fou ?
Sommes-nous réellement des millions dans le monde entier à être fous en même temps ? Que l’on soit vedette du show business, issu du monde des affaires, de la politique, du monde médical ou anonyme comme vous et moi ?
Un dogme va voler en éclats : mais combien de temps cela prendra-t-il ? Nous sommes en 2016 et cette maladie a de sévères répercussions sur ma vie à tous les niveaux.
Au niveau amical et familial : météo changeante
Une fois les choses annoncées, je constate que certains de mes proches me confondent avec la maladie, oubliant qui je suis ou qui j’étais avant d’être malade. D’autres s’en vont, la maladie leur fait peur, les effraye. Elle décourage ceux qui tentent de me comprendre.
Un livre entier ne suffirait pas à décrire ce qui se joue dans les relations humaines à ce stade. Certains sont même violents. On me dit que je ne veux pas guérir, que je veux attirer l’attention ou pire, que je suis la reine de la somatisation. Je n’ai pourtant pas de couronne quand je pleure de douleur et de découragement.
Je pense à Guy Corneau qui relate son parcours de guérison avec le cancer dans son livre « Revivre » (Éditions de l’homme). Selon ce célèbre psychanalyste, auteur et conférencier : « Nous sommes des êtres de relation et la qualité de la relation est essentielle dans les mécanismes de guérison. Relation avec soi-même et relation avec les autres, avec l’environnement. »
Alors, oui, le tri se fait d’abord tout seul, car mon carnet d’adresses se vide et les visites s’espacent. Il se fait ensuite par mon propre courage : celui de renoncer aux relations qui me font du mal.
Dans ce contexte, dame solitude s’invite au diner.
Faire avec quand on est malade est souvent compliqué, douloureux et anxiogène. Vous le savez, ou le vivez peut-être, avec une maladie chronique, cela dure.
Je salue néanmoins ceux qui continuent à m’accompagner quoiqu’il arrive. Ceux qui savent voir au-delà de cette infection qui me fragilise. Une pensée ici pour ma mère qui, elle, se fie à ce qu’elle voit et entend. Son enfant souffre et elle est là. Merci à toi Maman. Il est vrai que l’entourage peut avoir des difficultés à nous suivre, tant la Maladie de Lyme nous change.
En effet, combien d’entre nous se sont-ils sentis mieux, puis moins bien, d’un jour à l’autre, d’une heure à l’autre, ne sachant plus quoi dire à leurs proches et se sentant coupables de décliner toutes les invitations souvent au dernier moment ? En effet, paralysies, douleurs articulaires aux épaules, à la nuque, aux coude, aux genoux, aux doigts de pieds et des mains, douleurs musculaires et crampes partout, y compris à la langue, des douleurs thoraciques, le cœur qui s’emballe, la respiration qui se désorganise, la vue qui se brouille, des acouphènes, des picotements et des brulures n’importe où à n’importe quel moment, des difficultés pour parler, articuler, des troubles souvent importants de la mémoire.
On se sait plus ce que l’on pensait ou ce que l’on voulait dire, on utilise un mot pour un autre, on fait des fautes d’orthographe. On a peur de faire un AVC tant on a mal à la tête, certains en font. On se sent perdu dans l’espace, on a des vertiges, des hémorragies, une fatigue terrible qui nous tombe dessus d’un jour, d’une heure à l’autre, des troubles de l’humeur, des crises d’angoisse et de dépression, des douleurs atroces au ventre, des difficultés à manger devenant intolérant à presque tout, des insomnies sévères, des évanouissements…. Et j’en oublie c’est certain !
Combien d’entre nous sont-ils si mal qu’ils sont terrifiés à l’idée de mourir ?
Au niveau professionnel : on oublie vite
J’ai discuté avec d’autres malades dans le monde entier. Certains travaillent encore, d’autres veulent retourner travailler. Nos relations professionnelles vont dépendre de l’atteinte physique qui est la nôtre, car selon le stade de la maladie dans lequel nous nous situons, nos malaises et nos absences au travail varient. Ce qui déconcerte l’entourage…
Voilà par contre ce que nous avons mis en commun.
Nous nous sentons tous coupables d’être malades ou moins opérationnels. Certains jours sortir de chez nous est un calvaire Nous sommes les seuls à savoir intérieurement ce que cela nous coûte de faire bonne figure alors que nous pensons nous effondrer au travail.
Bien entendu, on oublie vite quel(le) professionnel(le) nous sommes en réalité. Ceci engendre chez nous une lutte intérieure qui nous mine. Nous aimerions être en bonne santé. Or, avec la maladie, notre corps mène une danse dont le rythme imprévisible est imposé par notre affection.
À ce stade, l’injustice finit par s’inviter au diner.
L’entourage professionnel nous juge moins productif quand ce n’est pas tire-au-flanc, imposteur ou profiteur. Les uns profitent de notre état pour régler leur compte profitant que nous n’avons plus assez d’énergie pour nous défendre. D’autres collègues s’avancent sur l’échiquier sans vergogne. Certains malades sont mis au placard, d’autres licenciés ou poussés à partir.
Nous pouvons aussi constater qu’une croyance s’est développée dans la société selon laquelle c’est nous-même qui nous mettons en arrêt de maladie. Un peu comme si les médecins qui attestent de notre état de santé étaient des collaborateurs à notre disposition. Du coup, certains émettent des doutes sur la véracité de nos arrêts pour maladie.
Notre entourage professionnel, surtout s’il est en bonne santé, se détourne de nous car notre maladie ne se voit pas toujours. Pas de plâtre, de bandage ou de signes extérieurs de blessures graves. Quoique ! On va même jusqu’à vous dire « Comme c’est étrange, moi aussi j’ai été mordu par des tiques et je n’ai rien ». La bonne santé apparente ne préserve pas ces personnes de la méchanceté et de la bêtise.
Nous constatons qu’il y a peu de bienveillance dans le système envers les personnes malades. Non seulement ce n’est pas bon pour guérir mais c’est aussi inconvenant et irrespectueux.
Que faire ? Chercher de l’aide auprès du médecin du travail ? Dialoguer en bon professionnel avec notre hiérarchie ? Tenter de sauver les apparences ? Nous battre pour conserver notre statut et la confiance ? Quelle perte d’énergie, quelle peur aussi, car notre métier, c’est notre gagne-pain et souvent aussi notre passion.
Au niveau administratif et social, c’est l’insécurité sociale
Tout ceci a de sévères répercussions que nous sommes nombreux à affronter seuls, comme moi. En effet, quand notre arrêt de maladie se prolonge sans que notre état de santé ne s’améliore, passé un certain délai, notre salaire va diminuer de moitié dans un premier temps.
L’insécurité fait alors son entrée.
Notre médecin traitant demandera la mise en congé de longue maladie ou de longue durée. Nous devons rencontrer des experts qui eux travaillent pour la Sécurité Sociale et n’ont aucun recul sur notre situation. Ici l’administration impose son rythme. Il faut avoir telle ou telle maladie pour être pris au sérieux. Ces maladies sont consignées dans des documents administratifs imposés à tous. Autant vous dire que la Borréliose de Lyme n’en fait pas partie, surtout en phase chronique.
Dans la plupart des témoignages qui me sont parvenus, je constate que les experts ne traitent pas les malades en tant que tels mais comme des accusés qu’ils vont juger. Pourtant ces experts sont censés être avant tout des médecins et non des magistrats.
Les médecins et les spécialistes qui nous soignent ne sont pris guère plus au sérieux si l’on considère le peu de cas qui est fait de leurs diagnostics, attestations et expertises.
Néanmoins, si certains experts restent polis et courtois, nombreux sont ceux qui nous méprisent ou nous maltraitent. Une malade m’a raconté qu’un expert voulait la forcer à se lever et à marcher : elle est paralysée en fauteuil électrique. Savourez le grotesque de la situation !
En ce qui me concerne, j’en ai vu deux, le premier avait bien étudié mon dossier et regardé mes examens médicaux. Il a reconnu que dans mon état, je ne pouvais reprendre mon travail dans l’immédiat.
De chez le second je suis sortie en état de choc et traumatisée. Pendant tout l’entretien j’ai fait l’objet d’une violence verbale épouvantable. J’ai été humiliée, suspectée et écrasée par un individu qui a outrepassé toutes les règles de son code de déontologie. Il m’a fallu des semaines pour m’en remettre tant cela m’avait rendue encore plus malade. Encore aujourd’hui quand j’y repense ce qui me vient ce sont des images de tortures mentales et d’interrogatoire musclé comme dans les films de guerre.
Le pire, c’est que de ces “ entretiens “ dépendent notre statut administratif et social et nos ressources pour vivre et nous soigner.
Des malades témoignent qu’on leur refuse le statut de longue maladie ou de maladie de longue durée et qu’ils se retrouvent dans des situations de précarité extrême. Avec en prime un état de santé qui ne s’est pas amélioré. Mon compte en banque à moi est vide et mes nuits angoissantes. Pour ma part, on me dit de retourner travailler et que je pourrai perdre mon poste. Je suis terrifiée, je veux guérir et préserver ma carrière. Je suis victime et ne veux pas finir dans la rue. Je suis très malade et en plus on me plonge dans un stress de tous les instants en me disant qu’il faut faire des démarches, remplir des dossiers, passer des coups de fil. Je travaille depuis l’âge de 20 ans et subviens à mes besoins. Que faire ? Je veux guérir mais on ne m’en laisse pas le temps. .
L’état providence ne serait-il providentiel à présent que pour lui-même ?
Au niveau du quotidien, un dictionnaire médical
Le quotidien est fait de rendez-vous médicaux et administratifs. Me lever, m’habiller pour y aller, seule ou accompagnée quand trop souffrante. Toute une organisation est nécessaire quand souvent, me brosser les dents est une épreuve.
Me faire à manger ? Dans mon état, la question est : « Y’a-t-il quelque chose dans le réfrigérateur ? ». Cuisiner ? Si la réponse est « non », pas de repas.
Les résultats d’examens, l’attente angoissée, d’autres RDV, d’autres blouses blanches qui souvent se contredisent, chacune y allant de sa culture.
Je suis allongée sur le canapé la plupart du temps, le téléphone à portée de main pour les appels d’urgence. Quelques fois, je n’ai plus la force de répondre s’il se met à sonner. Et pour dire quoi ? « Au secours ?».
Malade depuis des mois, livrée à moi-même, devant ma fenêtre, je vois les gens changer de tenues au rythme des saisons qui passent. Moi, je suis souvent en pyjama et j’en pleure.
Mon maquillage reste rangé, oui, il faudrait en plus du reste se démaquiller le soir ? Alors que j’avale des gouttes, des pilules, des potions ? Rien que cela c’est tout un agenda ! Un tableau me le rappelle sur la table de ma cuisine.
Quand mon visage était paralysé, j’avais peur. Sourire la bouche de travers, humidifier un œil qui ne pouvait se fermer. Maintenant, c’est mal au ventre incessant et quotidien et on ne trouve rien. Des douleurs migrantes tous les jours et le moral en berne. Attraper un bol haut perché pour une tisane ? Pas sûr d’y arriver.
Je fais des recherches sur cette maladie et contribue à alerter la population. Sur le net, derrière une photo de moi qui sourit, quand je m’en sens capable je rejoins ces milliers de personnes dont la vie est en suspens et qui veulent guérir. Je m’engage pour elles et pour moi.
Je prie souvent et quand la nuit tombe, je réalise que je n’ai vu personne de la journée.
Je marche, je cours, je travaille, je danse, je suis entourée, je mange de tout, je ne souffre jamais. Oui, mais ça c’est dans mes rêves !
Si je souris, on me croit guérie. Passer l’aspirateur ? Faire une machine ? Oui si je suis moins fatiguée, mais étendre le linge dans 40 minutes, pas sûr ! Payer les factures ? Faire des courriers ? Tout est en retard ? C’est vrai qu’étant malade, nous pensons au réveil, à ce que nous devons faire dans la journée et nous n’arrivons plus à nous organiser. Pourquoi ? Parce que nous souffrons et que les heures s’étirent pour réussir à accomplir telle ou telle tâche.
Je dépéris à la maison depuis des mois et pas de mieux. Parfois je sors une heure ou deux : je mets des heures à m’en remettre. Pas bien dormi ? Des jours à récupérer
Je me concentre : « garder l’espoir », « ça va s’arranger », « méditer ». Mais il faut lutter contre les idées noires et la peur. Je veux croire que quelqu’un va venir me sortir de là.
Vous aussi ?
Ma conclusion : le besoin d'espoir
Oui, nous les malades avons besoin d’espérer. La confiance est la première vertu dont nous avons besoin. Or la plupart des personnels de santé que nous rencontrons ont des préjugés et ne se tiennent pas au courant de la littérature scientifique.
En anglais « préjugé » se dit « prejudice ». Aussi, j’affirme que nous sommes victimes de dangereux préjudices qui altèrent notre état de santé. Dans les années 70 le Dr Jeanine Fontaine écrivait : « Le corps médical affiche pourtant sa bonne foi sans prendre conscience qu’il est lui-même victime d’un système qui le noie dans l’erreur. La priorité est à la spéculation intellectuelle, ce qui empêche l’écoute profonde du malade pour le soulager, le guérir sans lui faire courir de risques inutiles. L’arrogance française qui consiste à penser que si personne ne trouve une solution chez soi, personne ne la trouvera ailleurs semble prévaloir. » Je partage totalement ce point de vue.
Heureusement des voix s’élèvent et des médecins font tout pour aider les malades au prix de gros risques pour leur propre situation. Pourquoi ? Parce qu’ils n’ont pas oublié qui est au centre du système de santé. C’est-à-dire, le malade. Parce qu’ils n’ont pas oublié que l’écoute, l’observation et l’analyse de ce que vit le malade est probablement la seule matière première qui consiste à prendre le chemin vers l’amélioration. À ce stade, de véritables relations d’échange se créent entre médecins et patients. Relations de partage des cultures et des savoirs dans le cadre d’une communication saine et non violente, créatrice de synergie.
« Que les hommes m'accordent leur estime si je suis fidèle à mes promesses. Que je sois couvert d'opprobre et méprisé si j'y manque » dit le Serment d’Hippocrate.
Combien de soignants à l’heure actuelle mériteraient d’être couverts d’opprobre à propos de leur façon de travailler ?
Des examens, de la technologie, des médicaments si quelque chose est trouvé et, s'il n'y a pas d’amélioration, c’est le malade qui est mauvais pas le soignant qui jamais ne se pose la question simple :
« Pourquoi ? »
Pour ma part, je crois en ces autres médecins qui font preuve de modestie et qui savent remettre en question leurs apprentissages sans s’y accrocher comme à des boucliers dogmatiques. Des hommes humbles, justes et compétents ici et dans le monde entier. Ils méritent qu’on les encourage car ils veulent sauver leurs malades et les guérir. Pour cela, ils acceptent les jugements de leurs collègues aveugles et agissent. Merci à eux !
Enfin, pour terminer, je vous souhaite à tous de ne pas croiser de tique. Sachez aussi que la maladie de Lyme peut se réveiller des années après une morsure sans le moindre signe avant-coureur. Ce fut mon cas, j’avais 18 ans quand j’ai été piquée, j'en ai 49 à présent. Pensez-y et renseignez-vous auprès de sources fiables. Restez vigilants et critiques.
À la fin de cette lecture peut-être réviserez-vous aussi votre opinion sur tous ceux qui souffrent autour de vous et peu importe de quoi. Ce sera déjà très bien."
Valérie CB - Février 2016
Des pistes avec des spécialistes, pour enfin donner des solutions concrètes à cette pathologie, dont il faut revoir totalement la définition.
Comme le dit Olivier Soulier : "Il est temps de comprendre que l'autisme est une maladie d'intoxication".
Je vous rappelle que vous pouvez vous procurez le DVD du congrès qui sera disponible 2 mois après la fin du congrès.
http://www.congressortirdelautisme.com/livres/
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Alors, réforme ou pas réforme de l'orthographe?? (sourire)
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"Pas seulement profiter de la vie, mais j'ai un devoir envers cette vie... " M.K.
Un merle blanc est entré dans mon cœur
la porte était grande ouverte
ouvrit ses ailes au milieu de mon cœur
mais j'étais toute déserte
Alors un arbre est entré dans mon cœur
la porte était grande ouverte
et les saisons au milieu de mon cœur
bientôt me furent offertes
Alors la terre est entrée dans mon cœur
la porte était grande ouverte
monts et vallées au milieu de mon cœur
cascades bleues plaines vertes
Alors la mer est entrée dans mon cœur
la porte était grande ouverte
voici la vague au milieu de mon cœur
le voilier la découverte
Alors l'espace est entré dans mon cœur
la porte était grande ouverte
voici l'étoile au milieu de mon cœur
les galaxies les comètes
Alors un rêve est entré dans mon cœur
la porte était grande ouverte
voici l'amour au milieu de mon cœur
et ses lumières secrètes
Un merle blanc est entré dans mon cœur
la porte était grande ouverte
pour le chauffer j'ai consumé mon cœur
mes saisons et mes planètes.
Henri Gougaud
Mardi 16 février, Thérèse Clerc, fondatrice de la maison des Babayagas, est décédée à l’âge de 88 ans. Avant l’ouverture de cette alter-maison de retraite en 2013, elle avait milité inlassablement pour les droits des femmes, notamment au sein du Mlac (Mouvement pour la libération de l’avortement et de la contraception). Elle avait également créé l’université des savoirs sur la vieillesse, première université populaire sur la vieillesse.
Une occasion de faire retour sur le parcours de cette femme, dont j'avais déjà parlé ici et ici, et de rendre hommage à cette militante, cette femme libre et engagée, non seulement pour les femmes, mais sur "comment vieillir", alors que dans cette société la fin de vie représente encore un tel isolement et/ou enfermement dans des maisons de retraites ou hopitaux.
Le rêve est donc de vieillir ensemble, dans l'entraide. Ce qui n'exclue pas la notion de solitude " la solitude est nécessaire à l'évolution de la pensée, nécessaire à l'efflorescence de la pensée, et avec la pensée nait l'utopie (...) la solitude c'est là où se batit la vie, le bonheur et l'amour".
Elle disait ne pas avoir peur de la mort, car "la mort s'inscrit dans ma vie, j'ai bien vécu, je vas bien mouru". (Sourire)
Je reprendrais cette jolie phrase qu'elle a dite et qui pourrait résumer son chemin (bien qu'on ne puisse le résumer!)
« Je me suis offerte en cadeau à moi-même et ce cadeau s’appelle la liberté, ou plutôt libération ».
Mon souhait, c'est que ce projet de maison des Babayagas puisse se développer dans la pérénité, et qu'il inspire d'autres femmes dans d'autres lieux.
MT
http://www.terraeco.net/Les-mamies-font-de-la-resistance,2926.html
http://www.franceinter.fr/emission-eclectik-therese-clerc
Ne fréquente pas ceux qui sont à moitié amoureux,
Ne sois pas l’ami de ceux qui sont à moitié des amis..
Ne lis pas ceux qui sont à moitié inspirés.
Ne vis pas la vie à moitié
Ne meurs pas à moitié
Ne choisis pas une moitié de solution
Ne t’arrête pas au milieu de la vérité
Ne rêve pas à moitié
Ne t’attache pas à la moitié d’un espoir
Si tu te tais, garde le silence jusqu’à la fin, et si tu t’exprimes, exprime -toi jusqu’au bout aussi.
Ne choisis pas le silence pour parler, ni la parole pour être silencieux …
Si tu es satisfait, exprime pleinement ta satisfaction et ne feins pas d’être à moitié satisfait …
Et si tu refuses, exprime pleinement ton refus, car refuser à moitié c’est accepter..
Vivre à moitié, c’est vivre une vie que tu n’as pas vécue…
Parler à moitié, c’est ne pas dire tout ce que tu voudrais exprimer
Sourire à moitié, c’est ajourner ton sourire,
Aimer à moitié, c’est ne pas atteindre ton amour
Etre ami à moitié c’est ne pas connaître l’amitié
Vivre à moitié, c’est ce qui te rend étranger à ceux qui te sont les plus proches, et les rend étrangers à toi….
La moitié des choses, c’est aboutir et ne pas aboutir, travailler et ne pas travailler, c’est être présent et …absent
Quand tu fais les choses à moitié, c’est toi, quand tu n’es pas toi-même, car tu n’as pas su qui tu étais
C’est ne pas savoir qui tu es…
Celui que tu aimes n’est pas ton autre moitié…c’est toi même, à un autre endroit, au même moment.
Boire à moitié n’apaisera pas ta soif, manger à moitié ne rassasiera pas ta faim…
Un chemin parcouru à moitié ne te mènera nulle part
Et une idée exprimée à moitié ne donnera aucun résultat …
Vivre à moitié, c’est être dans l’incapacité et tu n’es point incapable…
Car tu n’es pas la moitié d’un être humain
Tu es un être humain…
Tu as été créé pour vivre pleinement la vie, pas pour la vivre à moitié.
Khalil Gibran
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Un hommage à ce photographe, qui fait des photos splendides et qui voyage à la rencontre du peuple animalier, ces habitants de la terre que nous oublions si souvent de regarder et d'honorer avec respect et dont la beauté est si inspirante.
Ici, il s'agit d'une rencontre avec des loups blancs, attendue depuis des années, et la narration de cette rencontre me fait frissonner en même temps que ce photographe partage son émotion.
Une invitation à la beauté et à l'humilité.
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"Eloge de la faiblesse", "Petit traité de l'abandon", "Vivre sans pourquoi", "Le métier d'homme", entre autres, les livres d'Alexandre Jollien nous invitent à plus de légèreté, plus de dépouillement, plus de lien, de joie, de paix et d'amour, ce qui est "un travail quotidien" dit-il.
J'aime lorsqu'il précise que c'est un travail "millimètre par millimètre", soulignant ainsi qu'il n'y a pas de recette magique et rapide, que c'est une attention de tous les instants et pas une échappatoire vers un ailleurs.
Par son handicap de naissance, le corps se retrouve au centre de la plupart de ses écrits et réflexions et lorsque la journaliste lui demande : « pourquoi ce retour au corps toujours ? », il répond : « Ce n’est pas le mental qui va soigner les blessures intimes, mais au contraire un mode de vie très incarné, il n’y a aucun concept qui peut soigner les blessures affectives ».
Qu’est-ce qu’une vie « sans pourquoi » ? Pour ce philosophe qui admet qu’on « a peu de prise sur la vie », c’est « cesser d’être boulonné à l’après, à l’objectif, au faire, au paraître, mais essayer d’avoir un temps de pure gratuité pour se retaper spirituellement, physiquement. »
Une invitation à être dans l’ici et maintenant en laissant de coté la tête qui vient trop souvent disqualifier le réel.
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La plus haute mission de la femme est de conduire l’homme à son âme pour qu’il s’unisse avec la Source; sa plus basse action est de séduire pour séparer l’homme de son âme et le laisser errer sans but.
La plus haute mission de l’homme est de protéger la femme afin qu’elle soit libre de marcher sur la terre indemne; sa plus basse action est d’attendre en embuscade pour entrer de force dans la vie d’une femme.
-- Proverbe cherokee --
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Ezio Bosso est un pianiste, compositeur et chef d’orchestre de réputation internationale. Il a appris à lire les notes avant les mots, jouait de la musique déjà à 4 ans et était soliste à 16 ans.
En 2011 il a subi une intervention pour l’ablation d’une néoplasie au cerveau, à la suite de laquelle s’est déclenchée une maladie auto-immune qui lui a fait perdre le langage et ses capacités musicales. Il a dû tout réapprendre.
Ezio Bosso dit de son expérience : « A un certain point, j’avais tout perdu, le langage, la musique : je me la rappelais, mais je ne la comprenais pas. Je jouais et je pleurais, pendant des mois je n’ai rien pu faire. La musique ne faisait pas partie de ma vie, elle était lointaine, je ne réussissais pas à la saisir. J’ai ainsi découvert que je pouvais en faire moins. Cela n’as pas été mauvais. Cela a été différent, cela a été une autre expérience. J’ai appris que la musique est une partie de moi, mais n’est pas moi. Au mieux, je suis au service de la musique ».
Quant à son premier disque paru en 2015, intitulé « 12 chambres », il l’évoque de cette façon :
"Il est dit que la vie est composée de 12 chambres. 12 chambres où nous laisserons quelque chose de nous dont on se souviendra. 12 chambres dont nous nous souviendrons lorsque nous arrivons à la dernière. Personne ne peut se souvenir de la première salle où il était, mais il semble que cela arrive dans la dernière que nous atteindrons. Chambre, signifie arrêter, mais cela signifie aussi affirmation. J’ai dû marcher dans des pièces imaginaires, par nécessité. Parce que dans ma vie, j’ai des moments dans lesquels j’entre dans une chambre qui ne m’est pas très sympathique, pour le dire sincèrement.
C’est une pièce dans laquelle je me trouve coincé pendant de longues périodes, une chambre qui devient sombre, petite mais immense et impossible à suivre. Pendant les périodes où je suis là, j’ai des moments où il me semble qu’on ne sort jamais.
Mais elle m'a aussi offert quelque chose, m'a intrigué, elle m'a rappelé ma chance. Elle m'a fait jouer avec elle. Oui, parce que la chambre est aussi un poème. "
Comment ne pas être touché par cet artiste, par sa traversée de l’obscurité, quand il nous montre une telle lumière, à travers son sourire, à travers son obstination, à travers sa musique ! C’est un enseignement puissant d’être témoin de cette force de vie qui dépasse la personnalité et ne cesse de vouloir révéler notre nature la plus profonde et la plus haute aussi.
Merci pour ces existences qui éclairent notre chemin et les chambres où nous sommes parfois enfermés pour y découvrir une poésie encore inconnue de nous.
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http://www.huffingtonpost.it/2016/02/11/ezio-bosso-pianista-sanremo_n_9206706.html
Rain in your black Eyes
Version longue, musique à la minute 8
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Michèle Théron, praticienne de santé naturopathe, femme en chemin, je vous partage sur ce blog des articles, de la poésie, des photos créés par moi, et les citations, articles, vidéos qui nourrissent mon chemin et m'inspirent.