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19 mars 2016 6 19 /03 /mars /2016 14:52

 

 

Nous avons déjà eu un aperçu des talents de Marie Beauchesne ici, en voici une autre facette, à "humer" pendant trois minutes...

 

 

"Car vivre, voyez-vous, ça ne sens pas bon"...

 

Marie Beauchesne a le don de nous conter l'incarnation, cette vie qui se répand par et sous la chair !  Une façon de sortir de la dualité et d'aller vers l'unité de tout, bonnes et mauvaises odeurs faisant partie de cette totalité que l'on nomme la vie.

 

MT

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13 mars 2016 7 13 /03 /mars /2016 21:51
Je vois le feu de ses prunelles - Beaudelaire

 

De sa fourrure blonde et brune
Sort un parfum si doux, qu'un soir
J'en fus embaumé, pour l'avoir
Caressée une fois, rien qu'une.

 

C'est l'esprit familier du lieu ;
Il juge, il préside, il inspire
Toutes choses dans son empire ;
Peut-être est-il fée, est-il dieu ?

 

Quand mes yeux, vers ce chat que j'aime
Tirés comme par un aimant
Se retournent docilement
Et que je regarde en moi-même

 

Je vois avec étonnement
Le feu de ses prunelles pâles,
Clairs fanaux, vivantes opales,
Qui me contemplent fixement.

 

Charles Beaudelaire

 

 

 

Artiste Zazac Namoo

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8 mars 2016 2 08 /03 /mars /2016 14:46
Conçue pour jouir - Marie Beauchesne

 

Nous sommes le 8 mars n'est-ce pas.... , jour de la Femme paraît-il, alors quoi de mieux que de l'honorer en honorant nos corps qui s'invitent et cherchent la jouissance comme une prière?

 

MT

 

 

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20 février 2016 6 20 /02 /février /2016 12:40

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Alors, réforme ou pas réforme de l'orthographe?? (sourire)

 

 

 

 

 

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17 février 2016 3 17 /02 /février /2016 23:18
Dôme de la cathédrale Montreal à Palerme

Dôme de la cathédrale Montreal à Palerme

 

 

Un merle blanc est entré dans mon cœur
la porte était grande ouverte
ouvrit ses ailes au milieu de mon cœur
mais j'étais toute déserte

 

Alors un arbre est entré dans mon cœur
la porte était grande ouverte
et les saisons au milieu de mon cœur
bientôt me furent offertes

 

Alors la terre est entrée dans mon cœur
la porte était grande ouverte
monts et vallées au milieu de mon cœur
cascades bleues plaines vertes

 

Alors la mer est entrée dans mon cœur
la porte était grande ouverte
voici la vague au milieu de mon cœur
le voilier la découverte

 

Alors l'espace est entré dans mon cœur
la porte était grande ouverte
voici l'étoile au milieu de mon cœur
les galaxies les comètes

 

Alors un rêve est entré dans mon cœur
la porte était grande ouverte
voici l'amour au milieu de mon cœur
et ses lumières secrètes

 

Un merle blanc est entré dans mon cœur
la porte était grande ouverte
pour le chauffer j'ai consumé mon cœur
mes saisons et mes planètes.

 

Henri Gougaud

 

 

 

 

 

 

 

Chanson écrite pour Juliette Gréco

 

http://www.encyclopedisque.fr/disque/38945.html

 

 

 

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16 février 2016 2 16 /02 /février /2016 23:09
Illustration Steve Hanks Aquarelle

Illustration Steve Hanks Aquarelle

 

Ne fréquente pas ceux qui sont à moitié amoureux,

Ne sois pas l’ami de ceux qui sont à moitié des amis..

Ne lis pas ceux qui sont à moitié inspirés.

Ne vis pas la vie à moitié

Ne meurs pas à moitié

Ne choisis pas une moitié de solution

Ne t’arrête pas au milieu de la vérité

Ne rêve pas à moitié

Ne t’attache pas à la moitié d’un espoir

Si tu te tais, garde le silence jusqu’à la fin, et si tu t’exprimes, exprime -toi jusqu’au bout aussi.

Ne choisis pas le silence pour parler, ni la parole pour être silencieux …

Si tu es satisfait, exprime pleinement ta satisfaction et ne feins pas d’être à moitié satisfait …

Et si tu refuses, exprime pleinement ton refus, car refuser à moitié c’est accepter..

Vivre à moitié, c’est vivre une vie que tu n’as pas vécue…

Parler à moitié, c’est ne pas dire tout ce que tu voudrais exprimer

Sourire à moitié, c’est ajourner ton sourire,

Aimer à moitié, c’est ne pas atteindre ton amour

Etre ami à moitié c’est ne pas connaître l’amitié

Vivre à moitié, c’est ce qui te rend étranger à ceux qui te sont les plus proches, et les rend étrangers à toi….

La moitié des choses, c’est aboutir et ne pas aboutir, travailler et ne pas travailler, c’est être présent et …absent

Quand tu fais les choses à moitié, c’est toi, quand tu n’es pas toi-même, car tu n’as pas su qui tu étais

C’est ne pas savoir qui tu es…

Celui que tu aimes n’est pas ton autre moitié…c’est toi même, à un autre endroit, au même moment.

Boire à moitié n’apaisera pas ta soif, manger à moitié ne rassasiera pas ta faim…

Un chemin parcouru à moitié ne te mènera nulle part

Et une idée exprimée à moitié ne donnera aucun résultat …

Vivre à moitié, c’est être dans l’incapacité et tu n’es point incapable…

Car tu n’es pas la moitié d’un être humain

Tu es un être humain…

Tu as été créé pour vivre pleinement la vie, pas pour la vivre à moitié.

 

Khalil Gibran

 

 

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15 février 2016 1 15 /02 /février /2016 22:41

 

 

 

 

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Illustration De Es http://www.dees.at/en/dees

Illustration De Es http://www.dees.at/en/dees

 

 

 

 

 

 

Nous savons maintenant ce que c'est que la nuit.

Ceux qui s'aiment d'amour n'ont qu'elle pour adresse.

 

 

Louis Aragon

 

 

 

 

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14 février 2016 7 14 /02 /février /2016 00:18
La plus haute mission

 

 

La plus haute mission de la femme est de conduire l’homme à son âme pour qu’il s’unisse avec la Source; sa plus basse action est de séduire pour séparer l’homme de son âme et le laisser errer sans but.

 

La plus haute mission de l’homme est de protéger la femme afin qu’elle soit libre de marcher sur la terre indemne; sa plus basse action est d’attendre en embuscade pour entrer de force dans la vie d’une femme.

 

-- Proverbe cherokee --

 

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11 février 2016 4 11 /02 /février /2016 09:45
Illustration Aaron Paquette

Illustration Aaron Paquette

 

 

Après quelque temps,

Tu apprendras la différence entre tendre la main et secourir une âme.

Et tu apprendras qu’aimer ne signifie pas s’appuyer, et que compagnie ne signifie pas toujours sécurité.

Tu commenceras à apprendre que les baisers ne sont pas des contrats, ni des cadeaux, ni des promesses…

Tu commenceras à accepter tes échecs la tête haute, comme un adulte, et non avec la tristesse d’un enfant.

Et tu apprendras à construire aujourd’hui tes chemins, parce que le terrain de demain est incertain, et ne garantit pas la réalisation des projets, et que le futur a l’habitude de ne pas tenir ses promesses.

 

 

Après un certain temps,

Tu apprendras que le soleil brûle si tu t’y exposes trop.

Tu accepteras le fait que même les meilleurs peuvent te blesser parfois, et que tu auras à leur pardonner.

Tu apprendras que parler peut alléger les douleurs de l’âme.

Tu apprendras qu’il faut beaucoup d’années pour bâtir la confiance, et à peine quelques secondes pour la détruire, et que, toi aussi, tu pourrais faire des choses dont tu te repentiras le reste de ta vie.

 

 

Tu apprendras que les vraies amitiés continuent à grandir malgré la séparation.

Et que ce qui compte, ce n’est pas ce que tu possèdes, mais qui compte dans ta vie.

Et que les bons amis sont la famille qu’il nous est permis de choisir.

Tu apprendras que nous n’avons pas à changer d’amis, si nous acceptons que nos amis changent et évoluent.

Tu expérimenteras que tu peux passer de bons moments avec ton meilleur ami en faisant n’importe quoi, ou en ne rien faisant, seulement pour le plaisir de jouir de sa compagnie.

 

 

Tu découvriras que souvent nous prenons à la légère les personnes qui nous importent le plus ; et pour cela nous devons toujours dire à ces personnes que nous les aimons, car nous ne savons jamais si c’est la dernière fois que nous les voyons…

Tu apprendras que les circonstances, et l’ambiance qui nous entoure, ont une influence sur nous, mais que nous sommes les uniques responsables de ce que nous faisons.

 

 

Tu commenceras à comprendre que nous ne devons pas nous comparer aux autres, sauf si nous désirons les imiter pour nous améliorer.

Tu découvriras qu’il te faut beaucoup de temps pour être enfin la personne que tu désires être, et que le temps est court…

Tu apprendras que si tu ne contrôles pas tes actes, eux te contrôleront.

Et qu’être souple ne signifie pas être mou ou ne pas avoir de personnalité : car peu importe à quel point une situation est délicate ou complexe, il y a toujours deux manières de l’aborder.

 

Tu apprendras que les héros sont des personnes qui ont fait ce qu’il était nécessaire de faire, en assumant les conséquences.

Tu apprendras que la patience requiert une longue pratique.

Tu découvriras que parfois, la personne dont tu crois qu’elle te piétinera si tu tombes, est l’une des rares qui t’aidera à te relever.

Mûrir dépend davantage de ce que t’apprennent tes expériences que des années que tu as vécues.

 

 

Tu apprendras que tu tiens beaucoup plus de tes parents que tu veux bien le croire.

Tu apprendras qu’il ne faut jamais dire à un enfant que ses rêves sont des bêtises, car peu de choses sont aussi humiliantes ; et ce serait une tragédie s’il te croyait, car cela lui enlèverait l’espérance !

Tu apprendras que, lorsque tu sens de la colère et de la rage en toi, tu en as le droit, mais cela ne te donne pas le droit d’être cruel.

Tu découvriras que, simplement parce que telle personne ne t’aime pas comme tu le désires, cela ne signifie pas qu’elle ne t’aime pas autant qu’elle en est capable : car il y a des personnes qui nous aiment, mais qui ne savent pas comment nous le prouver…

 

 

Il ne suffit pas toujours d’être pardonné par les autres, parfois tu auras à apprendre à te pardonner à toi-même…

Tu apprendras que, avec la même sévérité que tu juges les autres, toi aussi tu seras jugé et parfois condamné…

Tu apprendras que, peu importe que tu aies le cœur brisé, le monde ne s’arrête pas de tourner.

Tu apprendras que le temps ne peut revenir en arrière.

Tu dois cultiver ton propre jardin et décorer ton âme, au lieu d’attendre que les autres te portent des fleurs…

 

 

Alors, et alors seulement, tu sauras ce que tu peux réellement endurer ; que tu es fort, et que tu pourrais aller bien plus loin que tu le pensais quand tu t’imaginais ne plus pouvoir avancer !

 

 

C’est que réellement, la vie n’a de valeur que si tu as la valeur de l’affronter !

 

 

Jorge Luis Borges

 

 

 

Source : http://quintessences.unblog.fr/2013/07/03/tu-apprendras-la-vie-par-borges/

Ce texte est généralement attribué à Shakespeare, mais un certain nombre de blogs ont pu vérifier qu'il s'agit en fait de Jorge Luis Borges, comme expliqué ici : http://www.revelessencedesoi.com/article-tu-apprendras-la-vie-william-shakespeare-107093278.html

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10 février 2016 3 10 /02 /février /2016 15:53

 

 

 

 

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"Quelle bonne idée de rendre les démarches de plus en plus complexes en même temps qu'on rend l'éducation des enfants de plus en plus simplette, quelle bonne idée de creuser le gouffre entre l'école et la vie, entre le monde du nénufar -nénufar ne prend qu'un "F"- et celui où l'effarante fraude fiscale en prend 4.... et comme ça nous entasserons entre les deux rives de ce gouffre toujours plus large, des tas de gens perdus qui ne comprennent pas ce que raconte l'état et qui laisseront plein d'argent faute d'avoir compris.... "

 

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9 février 2016 2 09 /02 /février /2016 11:54
Gustav Klimt - La vie et la mort

Gustav Klimt - La vie et la mort

 

 

De notre conception à notre mort, la vie est conçue comme un chemin d’initiation, un cycle d’expériences successives. La roue qui va tourner son grand tour est à chaque point où son cercle ferré touche le sol à son point de départ. Chaque instant est le début, chaque nouveau jour, chaque nouveau livre, chaque nouvelle rencontre. A chaque moment nous commençons du neuf. […] La vie ne commence de faire mal, très mal, que lorsque nous ne nous laissons pas porter par son courant […].

 

Retenir le flux de l’existence, c’est oublier que la vie est l’art de la métamorphose. La femme que vous avez devant vous a déjà enterré un enfant, l’enfant qu’elle a été ; joyeux, il chantait et dansait ; puis une adolescente embarrassée de ses jambes. J’ai enterré aussi une jeune femme, une jeune mère. J’ai enterré une femme mûre. Je viens même d’enterrer la femme féconde que j’étais ; c’est-à-dire que je suis entrée dans ma seconde fécondité. Et j’enterrerai cette femme mûrissante que je suis en devenant la femme vieille qui est en moi ; puis la très vieille femme ; puis, la morte et celle qui fera le passage vers l’autre rive.

 

Ainsi, chaque fois que j’ai quitté un espace, je suis entrée dans un autre.

Ce n’est pas facile. C’est dur de quitter le pays de l’enfance ; c’est dur de quitter le pays de la jeunesse ; c’est dur de quitter l’épanouissement féminin, de quitter la fécondité.

 

D’un pays à l’autre, d’un espace à l’autre, il y a le passage par la mort. Je quitte ce que je connaissais et je ne sais pas où je vais. Je ne sais pas où j’entre. Traiter ce passage comme s’il allait de soi ? Bien sûr que non : ce serait légèreté. Mais, puisque plusieurs fois déjà j’ai fait l’expérience qu’en quittant un " pays " j’entrais dans un autre d’une égale richesse sinon d’une plus grande richesse, pourquoi donc hésiterais-je devant la vieillesse ?

 

 

Christiane Singer

 

 

 

 

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2 février 2016 2 02 /02 /février /2016 00:23
Pourquoi s'amourache-t-on d'un abuseur - Caroline Gauthier

 

 

Voici un article de Caroline Gauthier, auteur du livre "Au nom du corps", qui analyse bien le contexte des personnes qui vivent des situations de maltraitance psychologique.

 

Je suis d’accord sur l'ensemble de cette analyse qui met au coeur du problème l’impact de la maltraitance psychologique vécue dans l’enfance car celle-ci constitue une sorte de matrice encore agissante et le filtre qui permet de revivre à l'âge adulte ce type de maltraitance.

 

J’apporterais néanmoins une nuance à la description concernant les émotions. Certaines victimes ne sont pas forcément, voire pas du tout coupées de leurs émotions, elles les ressentent même très bien. Mais le problème, c’est que ces émotions n’ont pas été « reçues » dans l’enfance et restent donc « irrecevables » inconsciemment ou consciemment à l’âge adulte pour la victime, et de fait, elles ne sont pas reçues par l’abuseur qui s’en sert comme levier et qui s’en nourrit pour se valoriser.

 

Le problème majeur, me semble-t-il, pour les enfants abusés psychiquement, c'est de pouvoir valider ce qui se passe, car ils n'ont jamais rencontré de « témoin lucide » (1) pour étalonner leurs ressentis et leur expérience et la considérer comme toxique et comme n’étant pas de l’amour.

 

Le fait d’avoir une personne de l’entourage qui va dire : « ce que tu vis est de la maltraitance », est déjà une aide précieuse. Non pas parce que cela va permettre à la personne de quitter rapidement l’abuseur ou de résoudre son problème immédiatement, mais parce que cette validation va être le tuteur sur lequel l’inconscient va pouvoir s’appuyer et faire son chemin.

 

Or c’est justement ce genre de validations qui manquent le plus, et peu de personnes sont capables de reconnaitre et de soutenir une personne qui traverse cela.

 

Et ce n'est pas grâce à la "pédagogie noire" (2) qui sévit un peu partout (bon nombre de thérapeutes continuant à reproduire le déni de la souffrance et renforcent la culpabilité de la victime en l’exhortant à pardonner le plus rapidement possible) ni grâce au prêt-à-penser actuel sur les blessures, que les enfants devenus adultes aujourd'hui peuvent recevoir du soutien !

 

Mais le retour aux terres intérieures et à la bienveillance, sont en effet le chemin vers la guérison, chemin parfois ardu dans le labyrinthe de ce corps où les messages ont été pervertis.

 

MT

 

 

(1) et (2) : voir les ouvrages d’Alice Miller

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Certains se posent la question et ne comprennent pas pourquoi une telle chose peut arriver… Comment des gens qui paraissent si cohérents peuvent subir de telles violences psychologiques ?

Certains peuvent juger de telles situations. Il m’est arrivé d’entendre de telles phrases : «mais pourquoi ces personnes sont restées dans des relations si violentes psychologiquement. Elles n’avaient qu’à partir ?!»

Mais si c’était si simple, cela se saurait !

Je vais vous dire pourquoi ces personnes la, restent ! Et si vous aviez vécu la même chose, je vous assure que vous feriez exactement la même chose. Alors, je vous en conjure avant de dire ou de médire, essayez de comprendre comment de telles choses peuvent se produire…

 

Les raisons sont souvent à aller chercher dans l’enfance,  à un moment où toutes les formes d’abus peuvent avoir des conséquences immenses sur toute une vie.

Car oui ceux qui restent dans ce genre de situations de violences psychologiques sont souvent les victimes d’abus dans l’enfance… Mais ce ne sont pas forcément des abus physiques, qui se voient et qui se conscientisent. Et c’est d’ailleurs ce qui rend les choses encore plus difficiles à guérir. Car l’insidieux, le non palpable ne peut pas se nommer, ni même se dire, et même ne pas se voir. Les violences sont senties mais pas identifiées, si bien que la personne n’arrive pas à  passer à autre chose ou  à faire le deuil de cette situation… D’où la reproduction du schéma initial à l’infini, jusqu’à ce qu’enfin l’abus soit reconnu…

Ce sont donc le plus souvent des abus qui n’ont pas de forme et de texture, et que l’on ne peut pas identifier clairement. D’où la difficulté de s’en défendre.

Et quel est l’impact de cette forme d’abus vécue enfant sur une vie ?

Certaines personnes vivent un abus depuis toujours, et elles ne s’en rendent pas vraiment compte. Ce genre d’abus devient inconscient … et de ce fait cet abus s’installe dans la structure même de la victime.

Ce sont des abus quotidiens qui deviennent normaux, puisqu’ils font partie de la vie de la personne et de son histoire.

Cette forme d’abus devient la personne, et la personne devient l’abus.

 

Et pire, on peut même confondre cet abus avec de l’amour.

Ce sont des petites phrases assassines distillées avec un enrobage d’amour, des discours contradictoires comme des phrases d’amour dites en même temps qu’une action de rejet posée, ou des phrases d’amour habitées par une émotion de haine …

Si bien que plus tard, devenu adulte, toutes les formes de ce que l’on croit être de l’amour peuvent tuer l’identité de l’être, sans qu’il s’en rende compte.

La personne se retrouve alors irrémédiablement exsangue, fatiguée et ruinée, mais elle ne sait pas d’où cela vient. Tout cela parce qu’elle ne se sent plus, trop habituée à sentir l’autre pour se défendre plutôt qu’elle-même..

Et tous les liens que cette personne va tisser plus tard se termineront tous irrémédiablement de la même manière.

L’autre deviendra fort et l’identité de la victime mourra..

Cet abus, vécu en premier lieu enfant, est une sorte d’emprise psychologique qui empêche souvent d’exister, de se sentir, de se défendre.

Une espèce de pouvoir exercé sur l’identité de l’enfant, dont la seule issue est de faire le dos rond, de se recroqueviller, de disparaître ; ou de faire comme si de rien n’était, voire même de sourire alors que le fond de son être devrait rugir.

Ce petit être sensible (sensibilité qui est le propre de l’enfance), capte qu’il faut se taire et il laisse faire.

Puis l’être sensible arrête de sentir. Car cela fait trop mal… Et il grandit… Il se barricade pour se protéger… Il répond aux attentes de l’abuseur pour ne pas subir ses assauts psychologiques. Et il finit par garder les mêmes mécanismes de protection dans la fuite et le déni devenu adulte. Le déni, la fuite de son senti et de sa base, deviennent une seconde nature. Il devient alors l’ombre de lui-même.

Et, cet être devenu grand recherche inconsciemment la même situation. La seule qu’il connaisse. Il se remet dans le seul lien d’amour-abus qu’il a connu, espérant inconsciemment une réparation qui ne viendra jamais

Il devient attiré par les abuseurs, les pervers, les manipulateurs… Et il reproduit ce schéma inconscient toute une vie.

Cet abus est si insidieux… Il fait partie du quotidien.

Ce abus n’est pas vraiment incarné, car la violence est tranquille et douce… C’est ce qui conduit à des dégâts immense… car la violence n’est pas palpable, pas nommée. Elle peut même prendre l’allure devenu grand, d’un beau prince charmant que tout le monde encense, alors que la victime meurt à petit feu.

Cet abus, c’est comme un poison qui serait distillé dans les veines, mais à petit feu… Poison dont il est dit qu’il ait donné pour le bien, par amour.

Et ce petit être finit par croire à cette forme d’amour, alors même que ce poison le détruit.

Voilà ce qu’exerce l’abus sur l’identité. Il rend docile et victime. Il empêche de connecter la rage salutaire pour sortir d’une situation destructrice.

Pourtant, cette rage permettrait de poser juste le mot « non » ! Elle permettrait de dire : « Ce qu’il se passe n’est pas acceptable pour moi ! »

Mais ce « non », l’adulte ne le sent pas. Ou même s’il est senti, il est cru trop dangereux à poser. Ce non est la seule chose à faire pour son salut, mais il est jugé comme trop risqué, car il conduirait selon sa croyance à la perte de l’autre qui est selon lui la seule chose qui lui reste.

La stratégie pour s’en sortir est alors de faire des grands sourires aux abuseurs, ou de battre en retraite … alors même que l’identité est bafouée, le territoire empiété, les ressources spoliées.

Voilà comment on devient la proie des manipulateurs, pervers et autres abuseurs.

 

Comment transformer cela ?

Ce qui est, je crois, de la responsabilité des victimes pour changer, c’est de revenir dans leurs territoires intérieurs, dans leurs corps, pour de nouveau sentir, plutôt que d’être dans les baskets des autres.

Les victimes, c’est un fait, souvent ne sentent plus leurs limites… Elles envoient des écrans de fumée pour ne pas sentir… Elles ne sentent plus leur identité, leurs racines. Elles ne savent plus s’aimer. Elles peuvent même chercher l’approbation de celui qui les détruit, pensant que cela va les sauver.

Sacré syndrome de Stockholm !

 

Que doit comprendre une victime :

  • Un démon est tapi au fond de son ventre et il gouverne sa vie à son insu. Au fond de son corps sont tapies des émotions enfouies et des désirs écrasés qui pourraient la libérer. Mais, elle ne les sent pas ! Elle en a peur. Alors, elle les nie. Elle les écarte si jamais elles pointent le bout de leur nez. Car ces émotions feraient trop mal. Elle les pensent bien trop risquées, alors qu’elles sont son carburant. Elles sont la voie vers son identité à retrouver. Elles sont le chemin vers sa juste place…
  • C’est grâce à elles qu’elle pourra sentir le mot « J’EXISTE » ; et que l’autre pourra capter qu’il ne peut pas lui marcher dessus et la spolier sans la VOIR…
  • Car se sont les émotions qui vibrent dans le corps ; et ceux sont elles qui entourent le corps d’une protection énergétique…

La vraie tristesse peut donner à la victime l’information qu’elle a besoin d’être cajolée et nourrie ; et elle peut lui permettre de conduire des actions qui vont dans ce sens plutôt que de se coller à ceux qui la détruisaient… Mais elle ne la ressent pas. Elle ressent de l’abattement, mais pas de la tristesse. Car la vraie tristesse libère.

La colère et la rage peuvent lui donner l’information que son identité est bafouée. Cela pourrait l’aider à poser ses limites pour partir d’une situation destructrice. Mais elle ne la ressent pas, ou pas assez fortement pour l’aider à partir. Elle capte plutôt l’émotion de l’autre et cherche à se faire apprécier de lui pour enfin être aimé et réparer le préjudicie subi enfant.

La victime devient comme vide d’émotions, inexistantes… Elle est chez l’autre plutôt que chez elle. Il lui faut retrouver ses pieds.

Son salut va passer par la réappropriation de son corps, de son énergie et de son identité pour de nouveau sentir et exister, pour ne plus être parasité.

Seul son corps lui donnera les informations justes, pour poser les actes nécessaires à la naissance de son identité bafouée !

Le « j’existe » senti dans ses tripes est le point de démarrage pour savoir s’aimer ; pour aller vers les personnes qui la nourrissent.

Le corps est sa maison. C’est son territoire. Pour ne plus être squatté, il convient de l’habiter.

 

Caroline Gauthier.

Auteur du Roman « Au Nom du corps » : Cliquez-ici

http://aunomducorps.fr/pourquoi-samouracher-d-un-abuseur/

 

 

 

 

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29 janvier 2016 5 29 /01 /janvier /2016 21:27

 

 

 

 

 

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"Je me suis souvenu de lui, quand j'ai pris conscience du sens véritable de l'humanité."

 

 

Source : http://zoher.tahora.over-blog.com/2016/01/misericorde.html

 

 

 

 

 

 

 

 

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26 janvier 2016 2 26 /01 /janvier /2016 17:37

 

 

Peut être que je fais ma gamine Mamie
Peut être je suis trop fragile
Mais je sais lire entre tes lignes mamie

je connais le langage des signes

Dis-moi que t'as pas tout effacé mamie
Que t'as pas vidé la corbeille
Le disque dur n'est pas cassé pardi
C'est le passé qui s'est mit en veille
dans l'entre de ton coeur d'enfant
Si tu réussis à t'y rendre
tu trouveras le brin d'encens que j'avais laissé en décembre
Je veux bien l'allumer pour toi
tu n'es pas seule dans ce brouillard
Je suis ce petit feu de bois,
Cette lueur dans ta mémoire

C'est rien qu'un vent de nostalgie Mamie
qui fane comme un bouquet de fleurs
telle est la triste tragédie Mamie
D'une ritournelle sans auteur
c'est rien qu'une fichue mélodie Mamie
Rythmée sur tes battements de coeur
une rengaine tombée dans l'oubli Mamie
C'est la symphonie d'Alzheimer.

Tu sais c'est pas que ça m'abîme Mamie
Je voudrais pas que tu crois ça
mais je devine entre tes rides Mamie
que la vie s'est jouée de toi
tu peux pas refermer le livre Mamie
l'histoire ne finit pas comme ça
Ce n'est qu'un seul chapitre à vivre Mamie
L'auteur a prévu mieux pour toi.

Puis t'as pas pu tout oublié
Tu fais semblant je te crois pas
Le coeur c'est une bougie mouillée tu sais
Qu'on peut rallumer quelques fois
Tout est écrit sur ces photos
Nos souvenirs s'y tiennent la main
Fais rire, raconter des ragots

Avec le temps va tout s'en vient

C'est juste un vent de nostalgie Mamie
Qui s'essouffle en accord mineur
C'est la partition gribouilli Mamie
De cette ritournelle sans auteur
C'est rien qu'une fichue mélodie Mamie
gravée pour entendre dans nos coeurs
Cette chanson tu l'as écrite Mamie
C'est la symphonie d'Alzheimer
Cette chanson tu l'as écrite Mamie c'est la symphonie...

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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19 janvier 2016 2 19 /01 /janvier /2016 00:15
Présence - Izae Neava

 

 

 

Pourrais-tu rester là, à mes côtés, et en Silence ?...

Pourrais-tu rester là,

sans rien chercher à faire pour amoindrir ma souffrance,

pour apaiser ma haine, pour raisonner mes peurs,

pour consoler ma peine ou essuyer mes pleurs,

mais simplement ouvrir les bras à la réalité de la Vie en moi,

telle qu'elle se vit, juste là,

en cet instant précis ?...

 

J'aimerais tellement que tu te prêtes à l'expérience

de n'être qu'un pur espace de Présence...

Et juste une fois,

ne serait-ce qu'une seule fois,

ne plus attendre de moi d'être autrement

qu'Exactement telle que Je Suis,

maintenant,

ici !...

 

Parfois, je me questionne, et je me dis :

douterais-tu de ma capacité à me relever,

lorsque tu fais tout ton possible pour me remettre sur pied ?...

Manquerais-tu as ce point de confiance

quant à mes ressources et à mes facultés ?...

N'as-tu toi-même jamais goûté à la Puissance de l'accueil, de la bienveillance,

au point que tu me bombardes de tes mots pour me réconforter

et me faire voir la vie du bon côté ?...

 

J'aimerais que tu comprennes que je suis assez forte

pour traverser chacune des tempêtes dont je suis ébranlée,

et que le plus beau cadeau et le plus grand soutien que tu puisses jamais m'apporter

est simplement d'ouvrir le champ de ta Conscience

et de te connecter à ma beauté, ma vulnérabilité,

pour m'accompagner et m'aider à embrasser toutes les nuances que l'Existence revêt,

au sein de mon Humanité...

 

 

Marie Clavel‎, alias Izae Neava

 

https://www.facebook.com/notes/marie-clavel/pr%C3%A9sence/10203967003373971

 

 

 

 

 

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Présentation

  • : Le blog de lejour-et-lanuit.over-blog.com
  • Le blog de lejour-et-lanuit.over-blog.com
  • : Un lieu où pourraient se cotoyer le jour et la nuit, les univers différents de la pensée logique, rationnelle, structurée à partir des informations émanant de toute part, et de la pensée vagabonde, celle qui erre la nuit, mais aussi le jour, dans l'envers des choses, à la recherche de l'impalpable, de la beauté et de la magie. Michèle Théron
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  • Passionnée par l'âme humaine, je cherche sans cesse du sens et le sens de notre chemin d'humain. 
Mon propre chemin n'est qu'un zig-zag en dehors des autoroutes et je n'ai pas encore épuisé tous les chemins de traverse...
  • Passionnée par l'âme humaine, je cherche sans cesse du sens et le sens de notre chemin d'humain. Mon propre chemin n'est qu'un zig-zag en dehors des autoroutes et je n'ai pas encore épuisé tous les chemins de traverse...

Auteur - Photographe

Michèle Théron, praticienne de santé naturopathe, femme en chemin, je vous partage sur ce blog des articles, de la poésie, des photos créés par moi, et les citations, articles, vidéos qui nourrissent mon chemin et m'inspirent.

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