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7 avril 2018 6 07 /04 /avril /2018 23:16

Edward Burne Jones

 

Nous avons tous besoin d'un certain niveau de sécurité. C'est un besoin essentiel partagé par tous les humains. Sans une dose minimale de sécurité il est bien difficile de déployer son potentiel, d'ouvrir ses ailes. Sans sécurité, chaque journée est consacrée à la survie et laisse bien peu de temps pour se préoccuper de son évolution personnelle.

 

En tant qu'homme, je trouve que l'une des plus belles missions qu'elle me donne est celle de la tenir dans mes bras. Chaque jour, silencieusement elle vient s'y blottir, s'adosser contre moi. Et le plus magnifique, c'est que je n'ai absolument rien à faire. Simplement être là pour l'accueillir - le cœur ouvert - sans aucune condition.

 

Qu'elle soit furie ou tempête, vague douce, brise caressante, elle sait qu'elle sera reçue, accueillie, qu'elle pourra déposer tout ce qui est là en elle sans que je ne prenne la fuite physiquement ou dans mes pensées. C'est ce qu'elle me demande en silence quand elle prend mes bras pour les refermer sur elle.

 

Au début j'avais beaucoup de mal à rester là. Tout ce qu'elle me disait m'interpellait et j'avais tendance à tout prendre personnel. Je cherchais des solutions au moindre problème soulevé et entrais en réaction dès que ses mots touchaient un point sensible, dès que ses émotions réveillaient les miennes.

 

Et puis, avec le temps, j'ai appris à rester là, même quand les émotions remontaient, même quand j'avais mal au cœur. Ça s'est fait par petits bonds successifs. Chaque fois que je m'autorisais à ressentir, à accueillir (à être au lieu de faire) ce qui voulait sortir, et bien je faisais un peu plus d'espace et de paix en moi.

 

La femme par sa beauté-qui-ouvre-le-cœur nous offre à nous les hommes le plus beau des cadeaux. Celui de pouvoir contacter celui que nous sommes réellement dans nos profondeurs, au-delà de nos écrans. C'est bien en restant dans son feu à elle que j'ai vraiment réussi à toucher le mien.

 

C'est seulement à partir de là, quand j'ai eu suffisamment nettoyé - fait de la place en moi - que j'ai été en mesure de l'accueillir sans condition dans mon cœur ouvert - cet écrin de velours - au creux de mes bras, pour un délicieux moment-à-deux, d'éternité-partagée.

 

 

~Jean-Philippe Ruette, Au Delà des Ecrans

 

 

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6 avril 2018 5 06 /04 /avril /2018 23:21
Le Chant Des Sirènes - Fréro Delavega

 

 

Petite ritournelle légère, quand les souvenirs s'en mêlent ...

 

 

 

Enfants des parcs, gamins des plages
Le vent menace les châteaux de sable façonnés de mes doigts
Le temps n'épargne personne hélas
Les années passent, l'écho s'évade sur la Dune du Pilat
Au gré des saisons, des photomatons,
Je m'abandonne à ces lueurs d'autrefois
Au gré des saisons, des décisions, je m'abandonne


 

Quand les souvenirs s'en mêlent, les larmes me viennent,
Et le chant des sirènes me replonge en hiver
Oh mélancolie cruelle, harmonie fluette, euphorie solitaire


Combien de farces, combien de frasques
Combien de traces, combien de masques
Avons-nous laissé là-bas
Poser les armes, prendre le large
Trouver le calme dans ce vacarme avant que je ne m'y noie

 


Quand les souvenirs s'en mêlent, les larmes me viennent,
Et le chant des sirènes me replonge en hiver
Oh mélancolie cruelle, harmonie fluette, euphorie solitaire

 

 

 

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6 avril 2018 5 06 /04 /avril /2018 19:28

Il n'y aura probablement pas de deuil "national" pour ce grand poète..., qui pourtant a su le rester en faisant bien plus que de la chansonnette, tout en parvenant à être populaire avec son côté rocker et rêveur...

280 œuvres créées... on rêverait d'un recueil qui les rassemblerait toutes...

 

 

 

Peut-être ce qui m'attire en toi, ...tire en toi

N'est rien que l'autre versant de moi, ...sang de moi

Où m'attendait la jouvencelle

Cachée derrière les portes, les portes du ciel.

 

Rien de tout ce qui m'inspire en toi, ... pire en toi

N'est plus doux que le grain de ta peau, de ta voix

 

Dont la magie providentielle

M'ensorcelle et m'escorte jusqu'aux portes du ciel.

 

D'où, d'où, d'où viens-tu,

O ma tendre merveille,

Mon amour absolu ?

Bercée par le flot des sortilèges

Et des rêves étoilés

Sous le grand manège enchanté.

 

Peut-être ce qui me relie à toi, ... lie à toi

N'est autre que ce cordon de soie, ...don de soi

Que tu m'enroules autour du coeur

 

 

Pour l'empêcher de courir se faire prendre ailleurs...

 

Et si tout ce que j'adore en toi, ...dort en moi

Je veux que tu le réveilles en moi, ...veille en toi...

Pour que de la terre au soleil

Des pluies de nos caresses

Naisse un bel arc-en-ciel.

 

D'où, d'où, d'où viens-tu,

O ma tendre merveille,

Mon amour absolu ?

Bercée par les sortilèges

Et les rêves étoilés

Sous le grand manège enchanté.

 

Peut-être ce qui m'attire en toi, ...tire en toi

N'est autre que le sourire en moi, ...rire en toi

Du petit esprit malicieux

Qui lance des étincelles

Dans le ciel de tes yeux.

 

 

 

 

 

Et une vraie complicité père-fille, dans un boeuf bien rythmé !

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6 avril 2018 5 06 /04 /avril /2018 13:26

L'homme universel, enluminure du Livre des oeuvres divines d'Hildegarde de Bingen (XIIIe siècle)

 

Enfin des paroles claires pour dénoncer ce que beaucoup vivent trop souvent, avec non seulement un sentiment de honte et d'indignité mais dans une solitude totale de ne pas être rejoints dans leur souffrance et leur simple humanité !

 

Et cela ne concerne pas seulement les gurus mais les connaissances, les amis, les publications facebook, les thérapeutes, une foule de gens qui colportent ce que j'appelle le prêt-à-penser spirituel et permet surtout d'être dans le jugement (finalement à un niveau "supérieur", bonjour l'illusion), et de se dédouaner de l'incapacité à accueillir ce que vit autrui et vient faire miroir à la souffrance de chacun.

 

Ouf je respire de lire ça, cela vient valider ce que je sens et j'exprime souvent. .. en ayant l'impression d'être à contre courant et d'être une martienne, ou bien celle qui n'aurait rien compris à la spiritualité... pauvre non-initiée identifiée à son ego !  

 

La finalité ultime, ce n'est pas d'être encore plus aliénés, mais de se libérer et la libération ne fait pas bon ménage avec la culpabilité, la honte, le déni et non-accueil. Le chemin, me semble-t-il, est pourtant de tenir dans chaque main ces deux extrêmes, notre part divine et notre part humaine, et de les relier en nous, au niveau du coeur, du corps, de nos tripes... bref de les intégrer.

 

A chaque fois que j'entends ou lis ces petites phrases assassines, quelque chose en moi résiste, se rebelle, est touché, se sent un peu confus. De là à penser que mon ego résiste, il n'y aurait qu'un pas. Mais non, c'est autre chose. En effet, quelque chose monte la garde, ne veut pas abdiquer devant ces paroles à l'emporte pièce, devant ces copié-collé de la pensée, quelque chose qui me semblait précieux, mais difficile à nommer tant la généralisation de ce prêt-à-penser étouffe les petites voix intérieures...

 

Et là, dans ce texte de Jeff Foster, je trouve enfin l'écho à l'indicible que je tenais au chaud...

 

Car à l'écoute de mon coeur brisé, et du coeur brisé de mes semblables, comme l'exprime si bien Jeff Foster, quelque chose en moi a le besoin profond de s'incliner devant cela, devant cette humanité, cette vulnérabilité, cette imperfection, cette souffrance, toutes les fractures qui jalonnent notre chemin. Et d'honorer qu'en dépit de cela et/ou grâce à cela, nous sommes debout, dans notre grandeur si souvent inaccessible, mais toujours debout, dans notre divine humanité...

 

 

 

MT

 

 

 

 

 

"C'est toi qui a attiré cette situation, tu le voulais".
 

"Si tu penses qu'il y a un problème avec les mots ou les actions de quelqu'un d'autre, c'est TOI qui est confus".
 

"Tu fais juste de la projection, c'est tout dans ta tête".
 

"Nettoie ta vibration et tu arrêteras de t'attirer de mauvaises choses".
 

" Tu es trop attaché au corps, va au-delà, le corps n'est pas qui tu es."
 

"Si tu as des doutes, des peurs, de la résistance, de la douleur, de la colère, c'est que tu dois être dans ton ego totalement aveugle"
 

"Le passé est une illusion. Laisse-le aller tout de suite !"
 

Beurk ! Je suis tellement fatigué de toutes ces conneries spirituelles du Nouvel Age !
 

TOUTE spiritualité qui n'honore pas pleinement notre expérience humaine désordonnée, insoluble, directe, immédiate, incarnée, me pèse. Car elle ne salue pas profondément la lutte de nos cœurs rudes et tendres.
 

Ainsi nous culpabilisons de nos imperfections et vivons la honte de nos limites.
 

Non, ce n'est pas toujours ta projection.
Oui, il arrive que d'autres personnes SOIENT réellement abusives et qu'on doive les faire cesser.
Non, tout n'est pas toujours "dans ta tête ".
Oui, ton corps compte. Tes sentiments aussi.
Non, tes doutes et tes peurs ne sont pas des «défauts», ils ne sont pas « mauvais » ou « non évolués ».
Non, tu n'attires pas l'abus par une «fréquence vibratoire» défectueuse.
Non, tu n'as mérité aucunement d'être maltraité, que ce soit au nom de la Vérité, au nom de Dieu, au nom de l'Amour, ou DE TOUT AUTRE NOM.
Oui, tes limites méritent d'être respectées, ton «oui» ET ton «non» aussi.
Non, il n'est pas correct que des enseignants spirituels agressent des gens "pour leur propre bien"; qu'ils les choquent pour les éveiller, les éclairer, les aider à lâcher leur "ego".

Les enseignants qui utilisent l'abus comme outil sont simplement des agresseurs, pas des enseignants.
 

Je récuse toute spiritualité qui rejette notre humanité tendre, vulnérable et fragile.
 

Je récuse toute spiritualité qui nous fait honte de nos pensées et sentiments si précieux, si humains.
 

Je récuse toute spiritualité commençant ses phrases par " si vous étiez éveillé..."
 

Je récuse toute spiritualité qui sépare le soi du non soi, le divin de l'humain, le sacré du profane, l'absolu du relatif, le ciel de la terre, la dualité de la non dualité, le matériel du spirituel.
 

Une fois, j'ai entendu un célèbre enseignant spirituel s'adresser ainsi à une femme endeuillée : " Votre chagrin est illusoire; il n'est que l'activité du soi séparé. Un jour, le moi séparé disparaîtra, et avec lui, toute souffrance ".
 

Et c'est alors que j'ai vu cette profonde, profonde maladie et inhumanité au cœur de la spiritualité contemporaine : l'invalidation du traumatisme, les fausses promesses, les jeux de pouvoir, le bannissement du féminin.
 

C'est pourquoi, j'ai juré de m'incliner devant ce putain de cœur brisé comme s'il s'agissait de Dieu lui-même.
 

Jusqu'à la fin des temps.

 

 

Jeff Foster

 

 

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6 avril 2018 5 06 /04 /avril /2018 13:17

 

 

"Quand vous serez prêts à regarder la réalité en face et que vous cesserez de nous considérer comme des handicapés au prétexte qu’on ne parvient pas à s’adapter à votre modèle, n’hésitez pas : des milliers et des milliers d’autistes seront ravis de partager leur talents cachés et inexploités pour vous aider à produire de manière intelligente et efficiente."

 

Béatrice Duka 

 

 

 

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5 avril 2018 4 05 /04 /avril /2018 21:46
Jennifer Lester - Aphrodite

Jennifer Lester - Aphrodite

 

Quand je parle du « féminin », je ne parle pas de genre. Je parle du principe féminin qui est vivant et actif — ou réprimé — à la fois chez l’homme et la femme. Le principe féminin essaie de se relier. Au lieu de diviser les choses, il dit : en quoi nous ressemblons-nous ? Comment pouvons-nous établir des liens ? Où est l’amour ? Peux-tu m’écouter ? Ecoutes-tu vraiment ce que je dis ? Me vois-tu ? Te soucies-tu de me voir ou pas ?
C’est une question d’une grande importance, et il est difficile de parler du féminin parce que très peu de gens en ont fait l’expérience. Le féminin est présence, et relation, c’est une ouverture du cœur qui fait que lorsque vous rencontrez une autre personne vous voyez réellement sa véritable essence. Quel est le sens de la vie si personne ne vous a jamais vu ?

 

 

Marion Woodman

 

 

 

 

 

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30 mars 2018 5 30 /03 /mars /2018 22:13
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28 mars 2018 3 28 /03 /mars /2018 23:19
Ma sirène - Robert Desnos

 

 

Ma sirène a des étoiles très belles dans son ciel
Des étoiles blondes aux yeux noirs
Des étoiles rousses aux dents étincelantes
et des étoiles brunes aux beaux seins
Chaque nuit trois par trois
alternant la couleur de leurs cheveux
Ces étoiles visitent ma sirène
Cela fait beaucoup d’allées et venues dans le ciel
Mais le ciel de ma sirène n’est pas un ciel ordinaire

 

 

 

Robert Desnos, extrait de "Ma sirène", Destinée arbitraire

 

 

 

 

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27 mars 2018 2 27 /03 /mars /2018 20:13
Je t'aime pour ne pas mourir - Patrick Chemin

 

 

Je t’aime pour ne pas mourir. Ne pas tomber. Je n’ai pas le droit de t’aimer. Je suis les mille pierres fracassées dans la main d’un géant qui dicte, depuis la nuit des temps, la petite ritournelle de la fin. Je suis mille embolies. Je passe le pont chaque jour. Je regarde en bas. Imaginant l’impact. Je suis attiré par le vide et j’ai peur. Je t’aime parce que tu es entrée dans ma vie avec infiniment de délicatesse et de gentillesse. La terre où je vivais avant était celle des punitions et du tourment. Des revirements maladifs. Je t’aime comme un petit vent sur les collines de Toscane. Je t’aime comme tout ce que j’imagine du voyage. Eveillés, un jour d’été, à cinq heures du matin au bord de la mer. Je t’aime comme la libellule gracieuse qui délivre la prophétie de l’étang. Je t’aime comme j’ai aimé écrire la passacaille de mes livres. La chaconne des mots. Je t’aime parce que le temps devant moi est court comme un petit homme tout en bas du bourg. Je t’aime comme j’aurais dû aimer le passé quand il était dans les fondations de l’instant présent. Je t’aime pour tout le temps que j’ai perdu irrémédiablement. Je t’aime pour le corps que je n’ai pas eu. Pour ceux que je n’ai pas habités. Je t’aime pour ces femmes qui étaient la lisière, la clairière et puis le puits. Je t’aime pour ces fenêtres à Hautebise, il y a un millénaire, quand j’avais encore le droit d’être un amant. Avant de tomber dans le jeu des chaises musicales. Je t’aime comme l’univers connaît son terme. Je t’aime simplement parce que tu es là sous les étoiles manquantes le témoin du ciel et de son unité.

 

 

© Patrick Chemin

 

 

 

 

 

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25 mars 2018 7 25 /03 /mars /2018 21:56
Regarder vers le ciel - Alexandre Jodorowsky

 

 

Ne passe pas un jour sans regarder vers le ciel en te rendant compte que cet espace infini est à toi.

 

 

Alexandre Jodorowsky

 

 

 

 

 

 

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24 mars 2018 6 24 /03 /mars /2018 13:41
Etre poète - Jean-Yves Leloup

 

Pour moi, être spirituel est avant tout être poète. Le poète a cet avantage sur le spirituel religieux de ne pas être dogmatique.

 

Le poète est capable de redonner aux mots leur dimension symbolique. Alors les mots demeurent « ouverts », n’imposent rien…

 

Ce qui est connu, c’est peu. Le véritable savant, comme le véritable spirituel, sait bien que ce qu’il sait n’est rien à côte de ce qu’il ne sait pas. Nous savons quelque chose… Et c’est l'infini qu'il reste à connaître. Et alors parfois, nous pouvons être ivre, non pas du vin que l’on a bu, mais du vin que l’on n’a pas bu… Que l’on ne boira jamais.

 

 

Jean-Yves Leloup

 

 

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20 mars 2018 2 20 /03 /mars /2018 10:58
J'éprouve la solitude - Patrick Chemin

 

J’éprouve
La solitude
Des morts

 

Je suis
Le seul
A pouvoir
Pousser
La porte
Des adieux

 

La survie
Est à ce prix

 

Je suis
Le bois
Flotté

 

Naufrage
Du jour
Lumière
Inversée

 

Aucune
Nouvelle
Ne tombe
Sous le sens

 

La peau
Est déchirée
Séparée

 

L’autre
A tous les droits
Celui
De tuer
Ce qui reste

 

 

© Patrick Chemin
Le 15 mars 2018

 

 

 

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17 mars 2018 6 17 /03 /mars /2018 18:58

 

Voilà, c'est simple et basique

 

 

 

 

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16 mars 2018 5 16 /03 /mars /2018 17:30
Illustation Alphachaneling

Illustation Alphachaneling

 

Je méditais dernièrement sur les nombreux bienfaits d'une sexualité plus lente et plus consciente... Je réalisais à quel point cela m'avait - au fil du temps - touché et transformé de l'intérieur. Ce qui me frappe le plus ces temps-ci est de voir à quel point elle brille, à quel point elle m'éblouit quand je suis en elle.

 

~

 

Par bonheur, le rythme lent permet de faire des pauses, de prendre le temps de ressentir ce qui est là, ce qui vibre en soi. Les yeux ont le temps de se rencontrer, de se parler en silence, de s'aimer. Naturellement les sens s'aiguisent et ajoutent tant de couleurs là où il n'y avait que du noir et du blanc...

 

Immobile - ou pas - je laisse ma puissance bienveillante se diffuser en elle, vague après vague... Lentement - ou pas - le feu de mon désir éveille ses profondeurs, souffle sur ses braises qui se raniment et la creuse de l'intérieur. Son corps s'ouvre si naturellement et me fait comprendre - chaque jour davantage - la signification des mots "accueil inconditionnel".

 

Au fur et à mesure que nos corps se réchauffent, que nos respirations s'allongent, je la vois lentement glisser dans ces profondeurs océaniques qui s'ouvrent dans son ventre de femme, dans son temple sacré. Dans ces moments-là, je sens sa conscience se dilater et s'étirer à l'infini, comme si elle touchait à son essence, comme si elle se fondait dans l'Océan intérieur.

 

Et cette vision d'elle - si vulnérable et si puissante - me transperce littéralement le cœur et me plonge dans un délicieux état contemplatif, un silence vibrant, si plein de vagues. Je ressens alors une plénitude si complète, une paix si profonde, une joie si vivante! Comme si mon cœur et mon sexe fusionnaient ensemble et me réunissaient de l'intérieur...

 

Ce qui m'émeut le plus je crois, est de sentir cette dissolution de mes écrans, cette nudité totale, comme si, par sa beauté rayonnante (et pénétrante), j'étais entièrement démasqué, rendu à moi-même, à ce que je suis en réalité. Et puis, cette sensation de communion, cette impression si nette, d'être l'Univers qui se regarde - avec tant d'amour - à travers nos yeux réunis.

 

 

~Jean-Philippe Ruette


audeladesecrans.com

 

 

 

 

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15 mars 2018 4 15 /03 /mars /2018 19:56
Cet univers - Stephen Hawking

 

Cet univers ne serait pas grand-chose s'il n'abritait pas les gens qu'on aime.

 

Stephen Hawking

 

 

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  • : Le blog de lejour-et-lanuit.over-blog.com
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  • Passionnée par l'âme humaine, je cherche sans cesse du sens et le sens de notre chemin d'humain. 
Mon propre chemin n'est qu'un zig-zag en dehors des autoroutes et je n'ai pas encore épuisé tous les chemins de traverse...
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Auteur - Photographe

Michèle Théron, praticienne de santé naturopathe, femme en chemin, je vous partage sur ce blog des articles, de la poésie, des photos créés par moi, et les citations, articles, vidéos qui nourrissent mon chemin et m'inspirent.

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