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2 mai 2022 1 02 /05 /mai /2022 23:56
Longtemps nous avons marché

Longtemps nous avons marché,

Longtemps, longtemps…

Avec acharnement…

 

Nous avons marché

Vers les villes, les tours de béton, les trottoirs sales

Vers les machines et les progrès illusoires

Nous avons marché

Vers des mondes gris et bitumés

Vers des images fabriquées, des paroles plates, des verbes creux

Vers des prisons aux barreaux invisibles

Nous avons fait tant d’efforts

Pour atteindre ces lieux virtuels mis à nos pieds

Tels des chemins célestes promis à nos infinis désirs

Et nous avons pactisé avec tant de geôliers

Dont le plus puissant réside en nous-mêmes.

Nous avons marché vers les néons,

Vers les soleils pâles, vers les lumières déchirantes

Nous avons marché à nous en user l’âme

Pour n’arriver nulle part

Pour nous découvrir dénaturés, enfermés, affamés et perdus

Exsangues de cette marche sans fin et sans repos.

 

Puis vint cette faille, cette rupture, ce gouffre ou ce néant

Cet endroit de terres arides où plus rien ne pousse,

Où la lutte doit cesser, où le chemin s’arrête

Où nous cessons d’avancer et de marcher

Bénis par un questionnement sans réponses

Un retour aux profondeurs.

 

Nous, moi, toi, toi, et toi.

Tu as fait volteface, tu as posé ton regard sur un autre horizon,

Plus vaste, mystérieux, inconnu, peu fréquenté.

Tu as mis fin à la marche forcée

Et tu chemines dans l’envers du décor

Tu soulèves les voiles, tu brises les obstacles

Tu déchires les toiles qui te tiennent captif

Tu marches vers les parts oubliées de toi

Celles que tu ne voyais plus

Accaparé à courir vers les promesses et les ombres chatoyantes ;

Tu ramasses les parts blessées laissées à l’abandon

Celles que tu ne soignais plus

Accaparé à combler les puits sans fond du système

Tu marches vers les souvenirs endormis

Ceux qui furent remplacés par les souvenirs fabriqués du monde

Et tu rassembles tout le précieux que tu avais perdu

Laissé au bord du chemin pour courir plus vite,

Petit Poucet égaré dans la forêt, sans cailloux blancs.

 

Maintenant tu marches autrement

Tu marches vers la lumière, vers la Source

Tu marches vers le silence, la beauté et la paix

Tu marches vers ton cœur convalescent

Vers le cœur convalescent du monde

Qui se mettent à battre ensemble, doucement comme un tambour.

 

 

MT

 

 

 

 

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29 avril 2022 5 29 /04 /avril /2022 20:21
Je t'ai donné les fleurs

 

 

Je t'ai donné les fleurs pour que tu contemples leurs cœurs

Et que tu t'inspire de leurs ailes dressées vers le ciel 🌺

 

 

 

MT

 

 

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26 mars 2022 6 26 /03 /mars /2022 13:52

Les guerres sont des tue-l'amour, elles laissent dans le coeur des Humains des traces indélébiles. J'avais écrit ce texte il y a plus de 15 ans, en pensant à ces enfants qui grandissent sous les bombes, avec pour seule image du monde cette haine et cette violence qui deviennent les graines de notre futur...

Nos enfants sont les creusets de l'avenir, et il est impératif de changer les graines que nous plantons si nous ne voulons pas l'éternel recommencement de la barbarie...

Le monde en ruine

 

Sur l’écran où bougent les images qui parlent du monde, s’avance dans les décombres un homme portant un nouveau-né au regard noir, déjà empli de colère. L’enfant muet de stupeur, anéanti sous le bruit des bombes, envoie pourtant son message. Ses mots résonnent d’une voix vibrante qui se perd dans les lendemains meurtris fermés à l’espoir.

Je l’ai entendu crier, lancer sa plainte, raconter son histoire déjà écrite au fond de ses yeux.

 

Je suis né dans un lit de ruines, avec des bruit de pas crissant dans les décombres, des voix criant le désespoir et la panique, sous un ciel encombré de lourdes fumées cachant un soleil illusoire. Des bottes lourdes martèlent le sol qui tremble et se dérobe, me laissant tel un esquif renversé. Dans le creux de mon oreille, à peine audible et pourtant terrifiant, le souffle d'une femme luttant pour moi, implorant le ciel pour pouvoir continuer à m'aimer, suppliant la mort pour qu'elle m'épargne et laisse vivre sa chair de femme en moi.

Son haleine était douce et acide, mélangée au sang qui coulait de ses blessures et vidait doucement le centre de sa vie. Elle murmurait mon nom, elle m'appelait comme un recours et tentait de laisser en moi la trace d'un dernier baiser fait d'amour et de tristesse. Mon nom résonnait tel un adieu, il s'épuisait entre ses lèvres bleuies, et bientôt, je n'ai plus rien entendu qu'un silence sonore comme une déflagration, empli de bruits enchevêtrés que les battements de mon cœur recouvraient.

Dehors était immense et incertain, comme une nuit laissée dans le jour qui ne pouvait plus poindre. Mon corps respirant à peine tanguait dans l'air épais qui flottait comme un étendard au-dessus du fracas jeté sur nos vies. Pendant une éternité, je suis resté loin du monde, oublié et perdu pour le regard des hommes, étrange vie humaine laissée là comme une graine grillée par le feu dans ce présent fracassé. Loin de tout, déjà ailleurs, j'étais ici et partout, m'accrochant aux âmes qui s'en allaient, revenant vers celles qui pleuraient bruyamment, courrant derrière celles qui s'enfuyaient en hurlant.

Un homme courrait, m'emportant dans ses bras crispés de désarroi. Je sentais l'odeur de sa sueur chaude et collante. Imbibée de peur, elle enveloppait le temps autour de moi, laissant pour toujours dans ma mémoire la trace âcre d'un parfum indélébile.

Comme couverture, je n'ai que des langes ensanglantés qui gardent en relique le sang de ma mère, laissé sur moi comme une offrande dans un dernier élan pour protéger ma chair.

Autour de moi, en guise de barreaux pour mon berceau, les pleurs des survivants, solides et froids comme des fusils dressés qui ne cessent d'épancher leur mitraille. Barreaux qui coupent et rythment mes heures et me protègent à jamais de l'amour du monde dessiné comme un mirage.

Pour toute comptine, les voix graves des hommes hurlant et réclamant leur vengeance promise comme un futur de réjouissances, où la haine remplacera le pardon et l'oubli dans les cœurs meurtris.

Pour apprendre à marcher, le chaos des ruines, les murs en morceaux des maisons qui tardent à s'élever à nouveau vers le ciel, les arbres brûlés couchés sur le sol, l'horizon découpé de lignes brisées et les routes qui vont toutes vers des tombes fraîches où les morts ne se reposent pas mais continuent à gémir.

Pour jouer, des objets qui parlent de la guerre, des balles perdues enfouies dans la poussière qui roulent sous les pieds, des fusils en bois sculptés patiemment comme des talismans, puis de vrais fusils qui feront de moi un homme.

Pour grandir, les années promises confisquées par l'enfance kidnappée, par les blessures qui ne cicatrisent jamais, par la peur qui mange le futur, par l'oubli de soi et de la beauté du monde. Dans une valise, quelques morceaux de trésors, papiers jaunis, photos déchirées, reliques poussiéreuses, bagage léger qui parle avec lourdeur d'un passé révolu, d'un autrefois plein et joyeux où la vie avait un sens, où les rires circulaient dans les rues, où les fenêtres s'ouvraient largement sur les collines verdoyantes à la terre odorante.

Mais aujourd'hui, pour penser le monde, autour de moi à perte de vue, la misère et la désolation érigées en vérités inébranlables, les maisons béantes avec leurs murs qui crient encore, la terre sèche et aride où rien ne pousse, sauf le désir pâle de richesses que les rêves emportent au-delà des frontières. Devant moi, les hommes qui façonnent le monde à l'image de leurs souffrances, qui couvent leur vengeance en planifiant demain comme un champ de bataille où tout sera détruit et à refaire sans cesse.

Pour bâtir demain, le souvenir de la mort qui frappait avec ses yeux d'aveugle, la mort qui ne m'a pas quitté, en compagne fidèle et rancunière, la mort, cette voleuse d'âme qui regarde les vivants droit dans les yeux, avec cette violence doucereuse qui enjôle, fascine, séduit les hommes qui en feront leur maîtresse éternelle. Mais qu'il est difficile d'afficher cette maîtresse exigeante, à la robe noire et vaste qui cache si bien les mensonges inconscients enfouis dans mon cœur ! Alors pour la haïr avec hypocrisie, je l'ai travestie du visage d'hommes et de femmes inconnus pour mieux donner sens à l'inacceptable.

J'ai grandi dans une ville de ruines, où flottait, presque écœurant, le parfum de ma mère emportée par la mort. La douceur était à jamais partie avec elle, ne restait plus que la violence poussant sur les chemins comme la mauvaise herbe.

Ce monde ne m'a pas vu naître. Moi, debout au milieu des ruines, je l'ai vu en pleine lumière, avec son chaos comme une onde dépassant les frontières, avec son vacarme et ses guerres pillant les vies des faibles au profit des puissants, avec ses années décharnées s'écoulant comme des plaies, avec ses heures ravagées où rien ne pouvait plus fleurir à l'intérieur des cœurs malades.

Ce monde ne m'a pas vu naître. Occupé à jouir du pouvoir, il ne s'est pas penché sur mon berceau, là où dormaient les promesses de paix pour demain.

Incapable d'être un enfant empli du bonheur de vivre, je suis un adulte malade de mon enfance assassinée, errant dans les ruines de mon âme, m'accrochant à la violence héritée comme une évidence et une fatalité.

Je suis né dans un lit de ruines, convaincu de mourir dans un lit de ruines plus vaste encore, tant la douceur depuis longtemps ne m'a plus visité.

A quand remonte la dernière fois où j'ai senti le parfum d'une rose?

Depuis quand n'ai-je pas contemplé le soleil pénétrant doucement le sable de l'horizon?

Je ne me souviens pas avoir senti le vent caresser mes joues.

Je n'ai jamais pris le temps de laisser mes pieds écraser la rosée dans les heures fraîches du jour.

Je n'ai jamais marché lentement sur un chemin, l'âme ensoleillée par le bonheur d'être en paix.

Comment pourrais-je alors abandonner la violence et la souffrance, plantées en moi comme des certitudes inamovibles, et m’approcher d’un ailleurs inconnu ?

Et d'où viendrait cette douceur rédemptrice, avec son visage de femme plus forte que la mort, pour m'ouvrir ses bras et dissoudre les ténèbres?

 

Dans le soir qui étalait ses ailes sur le monde, l’enfant au regard noir me scrutait dans la nuit silencieuse. La lune brillait de sa lumière douce versée sur la terre comme un leurre masquant les passions. Dans l’ombre des arbres, les yeux de l’enfant perçaient sans relâche les ténèbres de leur éclat sombre, avides de trouver l’étincelle qui guérirait les hommes. Dehors, chuchotant entre eux, les arbres parlaient d’amour.

 

1-6-13.09.06

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5 mars 2022 6 05 /03 /mars /2022 02:10
Illustration : Voilage Voilage - Festival Architectures Vives

Illustration : Voilage Voilage - Festival Architectures Vives

 

 

Au fur et à mesure des dévoilements, nous sommes amenés à regarder les vérités, nous y sommes invités, mais nous pourrions aussi dire obligés, sous peine de rester momifiés dans le passé, dans l’illusion et dans les mensonges accumulés depuis si longtemps.

 

Nos yeux doivent s’ouvrir. Certains ne le souhaitent pas ou ne le peuvent pas. Comment les blâmer, nous avons si souvent et si longtemps fermer nos propres yeux à la réalité.

La conscience se déploie à son propre rythme.

 

Des mensonges, il y en a pléthore, ce sont comme des voiles qui se déchirent et tu ne peux plus t’arrêter aux images présentées, tu dois passer derrière les apparences, t’aventurer, descendre encore et encore dans les profondeurs, là où sont stockés les faux-semblant, les croyances, les apprentissages falsifiés, les pensées automatiques, les certitudes de l’égo, les noirceurs que tu cherches à éviter, et toutes les matrices imbriquées les unes dans les autres, créées, construites depuis la nuit des temps, fabriquées depuis ta conception.

 

Matrices que tu as enfilées comme une main se faufile dans un gant, que tu as épousées comme un double invisible qui te colle à la peau.

 

Matrice comme un dealer qui te vend toutes sortes de drogues dont le sevrage est si difficile.

 

Matrice comme un cocon que tu n’arrives pas à quitter, même si la mue est en cours.

 

Ton système pèle, il part en lambeaux, tu cherches encore à tout recoller, alors qu’il faut tout laisser partir. Plus tu retiens, plus cela fermente, plus cela pourrit et contamine la graine à naître.

 

Tu vois tes lenteurs, tes impuissances, ton vide, tes excès, tes peine-perdues, tes rêves avortés, ton futur incréé, tu vois tout le gâchis de ta vie et de celles des hommes sur terre, alors que tu es fait d’une lumière si puissante au potentiel créateur infini et tu te demandes : « qu’ai-je fait de cette puissance » ?  

Tu vois toutes ces morts, toutes ces agonies en toi et dans ce monde finissant.

 

Tu peux voir tout cela si tu as laissé de l’espace, du silence, de l’immobilité, si tu as arrêté de t’étourdir avec le faire, avec les occupations, avec les obligations, avec les habitudes, avec les fausses nourritures et les fausses relations. Parfois c’est aussi la vie qui te met au repos.

 

Plus tu vois, plus tu acceptes et rencontre ce que tu vois, et plus tu déconstruis, plus tu mets en pièces un système obsolète, plus tu défais les matrices.

 

D’ailleurs ce n’est pas toi qui déconstruis. "ÇA" déconstruit pour toi, presque à ton insu. Ton travail est de voir et d’accepter et cela se déconstruit au point d’être rendu à un endroit où tu peux même te sentir victime de cette déconstruction.

 

Car plus rien ne fonctionne comme avant, tout s’effondre, ton identité, ton visage, son corps, ta vie telle qu’elle était organisée, ta sécurité, tes repères, tes projets.

 

Tout se déconstruit, c’est le chaos, tout se meurt, des parts entières de toi se meurent, mais quelque chose demeure. Cela vient d’abord dans la sensation de ton corps, puis à ta conscience comme une présence.

 

Quand tu commence à le sentir, à découvrir cet espace intouchable, tu sais que cela va être ta nouvelle force sur laquelle tu vas pouvoir t’appuyer.

 

Même si tu résistes.

Même si tu cherches à revenir en arrière, à ériger de nouveaux murs qui, crois-tu, te tiendraient debout, même si tu cherches des solutions alors que tout ce que tu imagines est encore sous le sceau de l’ancien et ne pourrait rien résoudre ni rien créer.

 

Tu ne sens que l’inconfort.

 

Tu es entre deux mondes. Entre la mort et la vie.

Personne n’aime que tu parles de mort. Tout le monde la fuit. Personne n’aime quand tu dis que tu te sens mourir, parce que personne n’écoute sa propre mort.

Mais tu ne peux plus faire semblant. Tu ne peux pas continuer à taire ta réalité et ce qui te traverse.

 

Ta force est la patience et la foi dans le processus qui doit t’amener d’une rive à l’autre, de l’ancien au nouveau, du connu à l’inconnu.

 

Pendant que tu comprends cela, tu perds encore et encore, tu ne comptes plus tes deuils, tes pertes et tout ce que tu laisses partir, tes amis, tes possessions, tes illusions, tes forces, tes savoirs, des morceaux entiers de toi. C’est gigantesque.

 

Parfois tu penses que c’est au-delà de tes forces et de ta simple humanité.

 

Et tu as raison. C’est au-delà de toi. Une part du processus est au-delà de tes vouloirs, tu es traversé par plus grand que toi, par la vie qui se déploie, par la lumière qui vient tout éclairer et brûler tout ce qui n’est pas essentiel.

Si tu croyais l’essentiel dans le futile, tout est à revoir.

 

Des forces atomiques te tombent dessus. Personne ne t’a jamais appris comment faire pour les métaboliser, les intégrer et comment faire pour que ton corps reste entier.

 

Petit à petit, tu comprends que tu ne peux rien contrôler, que tu es la goutte d’eau emportée par le courant de la rivière. Peux-tu résister à cela ?

 

Il ne restera que le noyau.

Il ne restera que ton regard pour tout voir, l’horreur comme le sublime. Mais le sublime te portera.

Il ne restera que ton cœur, qui bat jusqu’à la fin, mais tant qu’il bat il te met à l’unisson du vivant et du monde, et là est l’essentiel.

 

Derrière les voiles, percera l’essentiel et la vérité de qui tu es.

 

 

MT

 

 

 

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24 décembre 2021 5 24 /12 /décembre /2021 13:43
Il peut y avoir la nuit la plus longue
 
 
Il peut y avoir la nuit la plus longue
Longue nuit de l'âme
Longue nuit du coeur
Mais au centre demeure toujours
L'embryon de la flamme
Qui nourrit la vie
Et réchauffe les graines fertiles
Du futur en sommeil;
 
Que Noël nous réveille à la joie
D'un demain en attente
Qui brûle dans nos rêves
Jamais endormis.
 
Que Noël soit le berceau d'un Nouveau
Qui brûle de prendre chair
Et que notre chair soit prête à le recevoir
Dans chaque espace, douloureux ou lumineux
Espaces vus et accueillis sans condition
Dans la présence simple d'ici et rien d'autre.
 
 
 
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12 décembre 2021 7 12 /12 /décembre /2021 01:22
Je marchais dans la rue

 

Je marchais tout à l'heure dans la rue
La lune brillante dans le ciel
Le froid rafraichissant mes joues
Les lumières suspendues entre les façades colorées
La vie semblait simple et légère
En même temps que planait cette ombre
Avec sa densité de plomb
Cherchant à recouvrir la terre
Comme une chape mouvante et insidieuse.



Au milieu de ces deux extrêmes
Il n'y avait qu'une chose qui s'imposait à moi
Tout prendre, tout regarder, tout accepter
Dans cet instant tel qu'il était
Dans ces forces telles qu'elles étaient
Dans nos résistances telles qu'elles étaient
Et dans nos impuissances telles qu'elles étaient.

 


Je ne pouvais pas
Seulement prendre un morceau
Et laisser de côté l'autre moitié de la vie
Ma conscience se dilatait pour tout embrasser
Mes bras s'ouvraient pour tout recevoir
A leur minuscule mesure,
Moi, perdue au milieu de cette immensité
Marchant dans le soir
Comme marche le funambule sur son fil.

 

 

MT

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6 décembre 2021 1 06 /12 /décembre /2021 20:59
La marque du peuple des étoiles

 

 

Tu as quitté ton peuple depuis si longtemps

Que tu en as oublié le nom de ta maison

Tu portes pourtant la marque

Du peuple des Etoiles

Celui qui voyage

Couronné de son étincelle

Aimanté par la lumière

Au plus profond des ténèbres

Comme les papillons de nuit

Se brûlent à la flamme écarlate.

 

 

MT

 

 

 

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30 novembre 2021 2 30 /11 /novembre /2021 17:54
Tant de chemins ouverts

Tant de chemins ouverts

Par nos pas qui ont sillonné la terre

Tant de chemins dessinés

Par la courbe de nos voyages

Qui laissent leur trace

Comme des rubans colorés

Derrière nous

 

Et pourtant ces chemins serpentent encore

Devant nos vies comme une route éternelle

Toutes ces routes, tous ces chemins, tous ces sentiers,

Ces allées, ces rues, ces venelles, ces trajectoires

S’entrelacent sur la terre comme des boucles

S’entrelacent dans nos cœurs comme des colliers

 

Il n’y a pas de fin à ce qui fut tracé

Il n’y a que la nostalgie d’un temps suspendu

 

Le sol peut s’effondrer

Les passages peuvent sembler condamnés

Le pavement peut s’effacer sous la brume,

Une sente tracée par la vie

Reste inscrite dans l’invisible

Qui n’est lisible que par les cœurs

 

 

Tant de chemins ouverts par nos pas...

Qui n’avaient pour seul but

D’ouvrir nos cœurs

Et de les laisser affamés

Pour chercher plus loin

Le sens de la vie.

 

 

 

MT

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17 octobre 2021 7 17 /10 /octobre /2021 13:16
Dans ta chair tu n'es pas seule
 
 
Dans ta chair
Tu n'es pas seule
Tu portes des histoires anciennes
Tu portes des futurs en attente
Tu es la dépositaire ultime
Des femmes venues avant toi
Et tu es l'alchimiste
Qui doit tout transformer,
Tisser des liens entre chaque silence
Habiter des corps innombrables
Pour marcher unifiée sur un chemin unique.
 
 
MT
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16 octobre 2021 6 16 /10 /octobre /2021 17:17
Mets-toi au centre

 

Mets-toi au centre

Tu seras Reine

Restes dans le cœur

Tu seras Roi

Chaque inspire te consacrera

Et la beauté naissante du jour

Sera ta couronne rayonnante.

 

 

MT

 

 

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2 octobre 2021 6 02 /10 /octobre /2021 21:55
Sea-Reine
Sea-Reine
 
 
Je voyage dans les abysses
J'explore les tréfonds du monde
Et en rapporte les perles
Que tu trouveras aux rivages inconnus de ta vie.
 
 
 

 

Spéciale dédicace à toi Virginie, plongeuse en eaux profondes

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24 septembre 2021 5 24 /09 /septembre /2021 22:36
Reine de la Nuit
 
Je règne sur la nuit
Mes ailes te promettent le voyage
Nous quitterons la terre
Pour voguer jusqu'aux étoiles
Et si tu ne dors pas
Peut-être en ramèneras-tu une
Logée dans ton coeur,
Je suis la reine de ta nuit
Je souffle sur ton front
Les rêves que tu ignores encore
Je suis la reine de la nuit
Et je commande aux astres
Qui sèment leurs poussières
Sur le destin des jours.
 
 
 
MT
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5 juin 2021 6 05 /06 /juin /2021 19:17
La beauté est une chose vivante - O.M. Aïvanov
 
 
La beauté est une chose vivante dont la source reste cachée au plus profond de l'être, mais qui jaillit et se déverse jusqu'à la surface du corps, inondant la peau, le regard, le sourire et même la voix. Mais seules les pensées lumineuses et les sentiments d'amour désintéressé peuvent créer la beauté. A ce moment là rien ne peut empêcher le rayonnement à travers vous du parfum des fleurs qui s'ouvrent et des fruits qui mûrissent dans le jardin de votre âme.
 
 
OM Aïvanov - Le message de la fleur
 
 
 
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2 juin 2021 3 02 /06 /juin /2021 19:11
Sois l'eau - Michèle Théron

 

 

 

Sois l'eau qui abreuve la Terre...

 

 

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30 mai 2021 7 30 /05 /mai /2021 19:09
Masculin-Féminin au coeur des fleurs

 

 

L'unité féminin masculin vit au coeur des fleurs 🌸

 

 

 

 

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  • Passionnée par l'âme humaine, je cherche sans cesse du sens et le sens de notre chemin d'humain. 
Mon propre chemin n'est qu'un zig-zag en dehors des autoroutes et je n'ai pas encore épuisé tous les chemins de traverse...
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Auteur - Photographe

Michèle Théron, praticienne de santé naturopathe, femme en chemin, je vous partage sur ce blog des articles, de la poésie, des photos créés par moi, et les citations, articles, vidéos qui nourrissent mon chemin et m'inspirent.

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