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Un lieu où pourraient se cotoyer le jour et la nuit, les univers différents de la pensée logique, rationnelle, structurée à partir des informations émanant de toute part, et de la pensée vagabonde, inattendue, celle qui erre la nuit, mais aussi le jour, dans l'envers des choses, à la recherche de l'impalpable, de l'insaisissable, de la beauté et de la magie. Michèle Théron

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Nous n'aurions pas le choix ? - Sandra Rabec

Nos médias, nos discussions, les journaux, la société entière semble avoir basculé sous l'emprise des chiffres, des "données", on se bat à coups de statistiques, de courbes, de pourcentages, et cette dérive semble atteindre tout le monde, même ceux qui voudraient s'en prémunir, puisque partout c'est devenu le langage de la vérité, les seuls arguments que l'on peut présenter pour donner son avis sur cette situation qui a envahi tous les aspects de notre vie.


Or, le langage des chiffres, même s'il est nécessaire, est par excellence le langage du cerveau gauche qui analyse, met en morceaux, sectionne, divise, sépare... 

Le sensible a disparu, le mal-être, le deuil, la mort, la maladie, la solitude, la précarité, tout est justifié par les chiffres qui imposent leur "on n'a pas le choix".
Illusion totale d'un cerveau coupé en deux qui ne fonctionne plus que sur une seule polarité.

Remettons du cerveau droit dans cette histoire, remettons de l'affect, du sentiment, du coeur, des émotions, si nous ne voulons pas enterrer notre humanité. 

 

MT

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Gustav Klimt - la vie et la mort

Gustav Klimt - la vie et la mort

 
 
 
" Nous n'aurions pas le choix ?  ou  Retrouver le langage de la vie
 
 
Dans ce que nous nous donnons à vivre actuellement, avec cette dite "crise" dont les ressorts ne font que nous mener doucement mais sûrement à tout simplement basculer dans un nouveau paradigme lucratif pour le plus grand bonheur d'une poignée d'être dominateurs qui sont en train de s'acheter la terre, le vivant jusqu'à l'espace, j'ai eu l'occasion, et vous avez certainement eu aussi l'opportunité, de rencontrer un ou des moments, situations, personnes dans votre vie courante, qui, face à votre indignation devant les méfaits désastreux, parfois ignobles, des outils choisis pour "gérer la crise", vous auront répondu : "ON N'A PAS LE CHOIX".
 
 
Cela m'est arrivé par exemple quand j'ai cherché à comprendre en parlant avec eux, des professionnels de la santé chargés de PRENDRE SOIN de mon grand-père, hospitalisé et que, sous couvert de protéger les autres, devait supporter l'ignominie de se voir interdire toute visite, alors qu'il perdait justement ses repères.
A la question, "pensez-vous encore exercer le métier pour lequel vous avez été formé en le privant de contact avec sa famille?", .. ON N'A PAS LE CHOIX. Le directeur, mon supérieur hiérarchique donc, a décidé d'interdire les visites pour cause covid.
 
 
Ce n'est qu'un exemple des nombreux exemples que nous pouvons malheureusement additionner depuis des mois, plutôt que de jongler en permanence avec une "chiffrerie" des plus douteuses qui agite la peur de la fameuse mort, nous empêchant de voir en face combien nous tolérons de plus en plus, jusque dans l'intime de nos liens amicaux, familiaux, la MORT DU LIEN HUMAIN ou de ce qu'il en restait.
 
 
La violence que l'on aimerait étiqueter actuellement sur le dos de celles et ceux qui osent encore revendiquer l'amour, le contact, le prendre soin, le toucher, la rencontre, l'humanisme réel, et pas trans quelque chose, pour nous vendre une technologie comme on veut vendre la peau de l'ours avant qu'il ne soit totalement mort, cette violence que l'on dénonce actuellement toujours trop vite sur le dos de l'autre là-bas qui ne se soumet pas assez vite, comme nous, qui avons appris à accepter d'être dressés les uns contre les autres et contre soi-même, contre nos propres valeurs humaines, cette violence dont on va jusqu'à s'exalter sur des Tweets toujours plus rageurs, pour prouver que son petit soi a bien compris, lui, et doit l'imposer à l'autre qui ne veut pas se soumettre, comment on a soi-même abdiqué en temps et en heure, pour rester dans le rang et continuer de faire partie de cette communauté humaine.. même si elle est devenue inhumaine... et que j'y ai bien contribué sans jamais vouloir le voir parce que je me suis réfugié derrière ce qui se nomme un LANGAGE DE METIER, un langage qui juge, qui dévalorise, nie l'existence de l'autre, de toute émotion.
 
C'est le langage de la violence. Encore faut-il que nous puissions encore le voir, le sentir...
En prison, Eichmann a dit avoir utilisé en son époque ce Fachsprache ou langage de métier, un langage niant la responsabilité, "c'était les ordres des supérieurs, la ligne politique".
 
 
Quelle leçon pouvons-nous encore en tirer, aujourd'hui que tout n'est peut-être pas encore perdu au coeur de l'humain ? "
 
 
Sandra Rabec SA⭐RA
4 mars 2021

 

 

La page facebook de Sandra Rabec :

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R
Touchée en plein coeur Michèle par ton accueil ici de mon texte. Je t'aime :) <3
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L
Merci Sandra, je suis heureuse de partager ! <3