Il est urgent de mettre fin, par la prise de conscience émotionnelle, à cette « transmission héréditaire », d’une génération à l’autre, de la destructivité. Un homme ou une femme qui gifle, bat ou offense consciemment quelqu’un sait qu’il lui fait mal, même s’il ne sait pas pourquoi il le fait.
Mais combien de fois nos parent et nous-mêmes n’avons-nous pas blessé douloureusement, profondément et durablement le Soi naissant d’un enfant sans nous douter le moins du monde de ce que nous lui infligions.
Si nos fils et nos filles en prennent conscience, s’ils peuvent nous le dire, s’ils nous donnent la chance de voir nos erreurs et nos défaillances, c’est une bénédiction.
Cela permettra à nos enfants de rompre les chaînes de la domination, de la discrimination et du mépris, transmises de génération en génération. Ils n’auront plus besoin de se défendre par le pouvoir contre l’impuissance si leur impuissance et leur colère d’enfant sont devenues des expériences conscientes.
Alice Miller, Le drame de l’enfant doué
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