"Eloge de la faiblesse", "Petit traité de l'abandon", "Vivre sans pourquoi", "Le métier d'homme", entre autres, les livres d'Alexandre Jollien nous invitent à plus de légèreté, plus de dépouillement, plus de lien, de joie, de paix et d'amour, ce qui est "un travail quotidien" dit-il.
J'aime lorsqu'il précise que c'est un travail "millimètre par millimètre", soulignant ainsi qu'il n'y a pas de recette magique et rapide, que c'est une attention de tous les instants et pas une échappatoire vers un ailleurs.
Par son handicap de naissance, le corps se retrouve au centre de la plupart de ses écrits et réflexions et lorsque la journaliste lui demande : « pourquoi ce retour au corps toujours ? », il répond : « Ce n’est pas le mental qui va soigner les blessures intimes, mais au contraire un mode de vie très incarné, il n’y a aucun concept qui peut soigner les blessures affectives ».
Qu’est-ce qu’une vie « sans pourquoi » ? Pour ce philosophe qui admet qu’on « a peu de prise sur la vie », c’est « cesser d’être boulonné à l’après, à l’objectif, au faire, au paraître, mais essayer d’avoir un temps de pure gratuité pour se retaper spirituellement, physiquement. »
Une invitation à être dans l’ici et maintenant en laissant de coté la tête qui vient trop souvent disqualifier le réel.
MT
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