Le pardon véritable pour moi, c’est reconnaître notre véritable nature, c’est reconnaitre la réalité de l’existence qui est que personne n’est acteur de ses actions, il n’y a pas d’agissant central, d’agissant principal au cœur de l’action et que dans cette reconnaissance on peut voir qu’il n’y a qu’innocence.
Ça ne veut pas dire qu’il y a des actes qui ne peuvent blesser les uns et les autres, ça veut dire qu’il n’y a aucune motivation personnelle derrière, même quand ça semble l’être, et que simplement on reconnait la nature de l’expérience, il n’y a pas de contrôle sur l’expérience, et personne n’est acteur des actions.
Il y a la vie qui se vit, la conscience qui se manifeste dans l’expression unique qui est celle-ci, et cette reconnaissance, pour moi, c’est le pardon véritable.
C’est vraiment cette perspective absolue que j’invite, c’est-à-dire l’amour inconditionnel c’est aussi reconnaître l’autre dans sa véritable nature, c’est pas « aimer », c’est pas une action, c’est une reconnaissance, c’est ce que nous sommes, donc on ne peut pas quelque part « faire » ce que nous sommes, c’est pas une action, c’est avant tout on se reconnaît dans notre vraie nature et de cette reconnaissance découle un amour humain spontané, un don spontané, une compassion spontanée parce que la nature de l’existence est reconnue comme étant interconnectée, comme étant « une », et dans cette reconnaissance l’amour est inévitable en fait.
Et l’amour c’est quoi, c’est l’absence de la non-acceptation, c’est l’absence de toute résistance à la vie telle qu’elle se présente et dans l’ouverture à ça, l’amour dans l’expérience lui aussi coule, et ce qu’on vit c’est la fluidité dans notre quotidien.
Armelle
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