Mardi 16 février, Thérèse Clerc, fondatrice de la maison des Babayagas, est décédée à l’âge de 88 ans. Avant l’ouverture de cette alter-maison de retraite en 2013, elle avait milité inlassablement pour les droits des femmes, notamment au sein du Mlac (Mouvement pour la libération de l’avortement et de la contraception). Elle avait également créé l’université des savoirs sur la vieillesse, première université populaire sur la vieillesse.
Une occasion de faire retour sur le parcours de cette femme, dont j'avais déjà parlé ici et ici, et de rendre hommage à cette militante, cette femme libre et engagée, non seulement pour les femmes, mais sur "comment vieillir", alors que dans cette société la fin de vie représente encore un tel isolement et/ou enfermement dans des maisons de retraites ou hopitaux.
Le rêve est donc de vieillir ensemble, dans l'entraide. Ce qui n'exclue pas la notion de solitude " la solitude est nécessaire à l'évolution de la pensée, nécessaire à l'efflorescence de la pensée, et avec la pensée nait l'utopie (...) la solitude c'est là où se batit la vie, le bonheur et l'amour".
Elle disait ne pas avoir peur de la mort, car "la mort s'inscrit dans ma vie, j'ai bien vécu, je vas bien mouru". (Sourire)
Je reprendrais cette jolie phrase qu'elle a dite et qui pourrait résumer son chemin (bien qu'on ne puisse le résumer!)
« Je me suis offerte en cadeau à moi-même et ce cadeau s’appelle la liberté, ou plutôt libération ».
Mon souhait, c'est que ce projet de maison des Babayagas puisse se développer dans la pérénité, et qu'il inspire d'autres femmes dans d'autres lieux.
MT
http://www.terraeco.net/Les-mamies-font-de-la-resistance,2926.html
http://www.franceinter.fr/emission-eclectik-therese-clerc